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Félix Tshisekedi, Secrétaire général adjoint de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et président du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) serait en contact avec le camp présidentiel. But poursuivi : négocier une nouvelle transition politique afin de pallier la probable non tenue de l’élection présidentielle au plus tard le 31 décembre 2017 comme prévu dans l’Accord dit de la Saint-Sylvestre, mais surtout d’être désigné Premier ministre.
La rumeur a pris de l’épaisseur depuis que Félix Tshisekedi avait appelé à l’instauration d’une transition politique de six mois « sans Joseph Kabila » si la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) se trouve dans l’incapacité d’organiser les élections avant la fin de cette année. Cette prise de position du président du Rassop avait poussé plus d’un observateur de la scène politique congolaise de croire à l’ouverture de la part de l’UDPS. D’aucuns se souviendront que cette déclaration de Félix Tshisekedi avait soulevé des critiques dans ses propres rangs.
Coordonnateur de l’Alternance pour la République (AR), une plate-forme membre du Rassop qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle, le député Delly Sessanga avait émis un avis contraire. Appelant ses pairs de l’Opposition à ne s’en tenir qu’à la tenue de la présidentielle dans le délai, Delly Sessanga s’est même posé la question de savoir ce que fera le Rassop pour obtenir « une transition sans Kabila ».
Contacts confirmés
Les rumeurs concernant les contacts entre l’UDPS et le régime de Kinshasa ont presqu’été confirmés implicitement par le quotidien Le Phare (un journal coté proche de l’Opposition pro-Limete) qui affirmait, dans une de ses éditions, que Félix Tshisekedi, Adolphe Lumuna (de la Majorité), Mamane Sidikou (le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC) et l’ambassadeur des USA à Kinshasa auraient été aperçus au Centre interdiocésain.
Pour certains analystes, la présence de ces personnalités au centre interdiocésain prédirait la reprise des contacts entre la Majorité Présidentielle et les délégués du Rassemblement dont les discussions directes menées par les Evêques où ils auraient repris contact avec les Evêques catholiques.
Ceux qui soutiennent cette thèse s’appuient sur les déclarations faites par Mgr Marcel Utembi, le président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) à l’issue de sa rencontre en mai dernier avec le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à Kisangani (chef-lieu de la province de la Tshopo).
Dément de l’UDPS
Du côté de Limete, on dément ce que d’aucuns appellent des « discussions secrètes » avec le chef de l’Etat, Joseph Kabila, et Félix Tshisekedi, afin que ce dernier soit désigné Premier ministre dans le cadre de la mise en application de l’Accord politique signé le 31 décembre 2017 entre les délégués de la Majorité Présidentielle et ceux du Rassemblement. D’après cet Accord, le Premier ministre qui devrait diriger le Gouvernement issu des pourparlers devrait être désigné par le Rassemblement dirigé par Félix Tshisekedi (après la mort de son père).
« Joseph Kabila a violé l’Accord et il n’est plus question que le Rassemblement prenne la Primature, tonne Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, dans une interview accordée à la radio allemande. Qu’on laisse Joseph Kabila arrivé jusqu’au bout et que l’élection présidentielle soit organisée pour que les institutions démocratiques et légitimes soient installées selon l’Accord du 31 décembre ».
Pour le porte-parole de l’UDPS, c’est l’entourage de Joseph Kabila qui répand cette information pour salir Félix Tshisekedi. « C’est pour discréditer Félix Tshisekedi que les proches de Joseph Kabila ont fait circuler cette fausse information qui n’est pas à l’ordre du jour », a conclu Augustin Kabuya, avant de rappeler que le Rassemblement a officiellement renoncé au poste de Premier ministre depuis la nomination de Bruno Tshibala à ces fonctions.
Selon certaines indiscrétions, la reprise des pourparlers entre les deux parties n’est pas exclue avant la fin de cette année avec cette quasi certitude de la non tenue des élections.
Thomas NABOR