Bahati Lukwebo fait-il peur ?

La fortune de l’actuel ministre de l’Economie nationale fait parfois jaser. Et pourtant, l’autorité morale de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) n’a pas fait fortune dans la sphère politique. Ses détracteurs ignorent royalement sa casquette d’homme d’affaires réputé et son expérience réussie dans l’immobilier.    Politicien chevronné et bon gestionnaire, Modeste Bahati Lukwebo, 60 ans, est souvent victime d’une certaine jalousie. Ses détracteurs l’accusent parfois de s’enrichir sur le dos de l’Etat congolais. Gros mensonge, retoquent ses proches. A en croire ceux qui connaissent le ministre de l’Economie nationale, l’homme est devenu ce qu’il est aujourd’hui grâce à son esprit d’initiative. C’est avant tout un économiste patenté. Très jeune, expliquent-t-ils, Modeste Bahati a été déjà responsable d’une banque. Son expérience dans les affaires bancaires l’a permis de faire des prêts pour investir dans l’immobilier. La politique du crédit a notamment été pour beaucoup dans la fortune immobilière de Bahati Lukwebo. « Ceux qui le jalousent n’ont juste pas compris sa stratégie. Les personnes qui louent les immeubles de Bahati paient le loyer à la banque. Tout est bancarisé chez lui. Et cela fait qu’il rembourse les dettes qui lui ont permis de construire », a fait constater une de ses connaissances.

Un créateur de richesse
Bien que l’homme a un parcours politique non négligeable, ses qualités d’économiste y est pour beaucoup dans les biens matériels. Cet ancien Administrateur-Directeur Commercial à la Banque de Crédit Agricole des années 1992 sait comment utiliser le crédit pour créer de la richesse. Tout ces parcours dans les banques, dans le monde académique…semblent échapper à l’appréciation de  ses détracteurs. Ces derniers, sans preuves, l’accusent à tort de profiter de sa situation politique actuelle pour s’enrichir. Pourtant, les Congolais observateurs – qui ont vu l’AFDC naître – ont aussi vu comment son autorité morale empruntait de l’argent pour financer la campagne de ses candidats députés. Des emprunts qui ont été remboursés, petit à petit, par les cotisations des membres du parti, une fois élus députés. Comme pour prouver à la face du monde que l’homme n’a employé aucune recette miracle, si ce n’est que son sens managérial et ses stratégies.

Bahati, un leader     
Le péché de l’ancien Questeur de l’Assemblée nationale semble être la sympathie qu’il attire vis-à-vis de plusieurs personnes. Aujourd’hui, c’est un grand leader du Kivu. Et cette position fait visiblement peur à quelques personnes. Clovis Mutiri, ministre du Tourisme, l’a affirmé sans peur d’être contredit que c’est Bahati le leader du Kivu actuellement. Par cette position, la Majorité présidentielle peut encore se frotter les mains aux prochaines joutes électorales.

Sur le plan de sa gestion, Bahati Lukwebo a aussi des bons témoignages que certains esprits refusent simplement de cautionner. « Il est un bon manager », a ajouté Clovis Mutiri lors d’une cérémonie organisée la semaine dernière à Majestic River, au bord du Fleuve Congo, à Kinshasa.

Quand il était à la Société nationale d’assurance (SONAS), enchaîne le ministre Mutiri, il gérait cette entreprise de main de maître. L’on se souvient de sa détermination d’aller jusqu’aux Nations Unies pour que la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) assure ses véhicules en RDC.

Son passage au ministère de l’Emploi, Travail et de la Prévoyance sociale a fondamentalement changé les choses. L’homme en est pour beaucoup également dans la revitalisation de l’Institut national de sécurité sociale (INSS). Ce service de l’Etat fait partie des modèles aujourd’hui, car il possède plusieurs actions. Et cela, grâce à Modeste Bahati.
L’Office national de l’emploi (ONEM), qui battait complètement de l’aile, reçoit des fonds du patronat congolais pour son fonctionnement. Une évolution signée Bahati.

Dido Nsapu

 

958 Total Views 6 Views Today

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *