Après plus d’une année de désaccord, la famille biologique et politique du Sphinx de Limete ont trouvé un accord avec le gouvernement quant au rapatriement du corps de celui qui est décédé depuis le 1er février 2017. Politiquement, beaucoup se posent des questions sur les incidences politiques de ce compromis inattendu.
Ça y est ! Un compromis a été trouvé, le samedi 21 avril, entre le gouvernement et la famille biologique et politique d’Etienne Tshisekedi quant à au rapatriement du corps de ce dernier. Même si la date du rapatriement du corps de celui qui est décédé à Bruxelles depuis le 1er février 2017 n’est pas encore fixée, cette fois-ci parait la bonne au vu de la solennité accordée à ce nouveau protocole d’accord signé, d’un côté par le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Henri Mova Sakanyi et de l’autre, par Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). L’année dernière, l’accord signé autour de Ramazani Shadary alors VPM de l’Intérieur n’a jamais été respecté.
Cette entente entre le Pouvoir en place et l’UDPS intervient quelques jours après des rumeurs d’un rapprochement entre les deux parties pour un supposé poste de Premier ministre proposé à Félix Tshisekedi. L’intéressé a démenti ces « rumeurs », ne se disant « ni demandeur » encore moins « preneur » d’un tel poste. Or, ces rumeurs faisaient mention du rôle joué par Jean Mbuyu, le nouveau conseiller spécial du chef de l’Etat en charge de sécurité.
Et comme par hasard, le communiqué sur l’accord sur le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi mentionne bel et bien l’implication de Jean-Mbuyu dans cette démarche. Est-ce seulement pour la question des funérailles ? C’est là où beaucoup doutent et pensent qu’il faille explorer au-delà de cette annonce officielle.
Officieusement, il y a ceux qui pensent qu’il aura une suite à cet accord. Cette suite concernerait le Primature qu’on pourrait attribuer au nouveau président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). En échange de cette offre, le pouvoir chercherait à obtenir une nouvelle rallonge des élections, au nom du respect de l’accord de la Saint Sylvestre.
C’est l’allusion qu’a laissé transparaître Félix Tshisekedi dans son démenti, jurant de rester rattacher aux prescrits de l’accord du 31 décembre. Or, tout le monde sait que l’UDPS/Limete a toujours protesté la nomination de Bruno Tshibala à la tête de l’exécutif, la jugeant de violation de cet accord signée sous l’égide des évêques catholiques. Au même moment, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) y voit aucun inconvénient d’un probable nomination de Félix Tshisekedi à la tête du gouvernement, elle qui avait également contesté la nomination de Brutshi.
Les jours et semaines à venir en diront plus sur ce qui se trame réellement entre le Pouvoir et le plus grand parti politique d’opposition qui a réintégré ses députés.
CN