La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) va recevoir Joseph Olenghankoy, porté à la présidence du Conseil des sages par une frange du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) et installé par Bruno Tshibala, porte-parole de ladite plateforme politique depuis le conclave de Genval à Bruxelles. L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO qui facilite la médiation entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement, a confirmé cette rencontre à politico.cd. Ceci tait une rumeur qui s’est répandue faisant étant du refus des évêques catholiques de deviser avec l’opposant politique, président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS) et président de la plateforme politique Debout Congolais qui est membre de la Dynamique de l’opposition congolaise, également plateforme membre du Rassemblement. «L’information annonçant que la CENCO aurait refusé de recevoir une délégation du président du Conseil des sages que je suis est archi-fausse. Ils ont dit que la CENCO avait refusé de me rencontrer, comment se fait-il que nous ayons encore rendez-vous ce lundi ? Voyez-vous comment on salit mon image ? Nous allons rencontrer les évêques lundi et mettre les choses au point sur le leadership au sein du Rassemblement que je dirige désormais», a déclaré Joseph Olenghankoy dans un premier temps. Et l’abbé Donatien Nshole a renchéri : « Comment l’Eglise peut-elle refuser de recevoir les gens? Non, nous n’avons pas refusé de recevoir Olenghankoy. D’ailleurs, nous avons rendez-vous le lundi [06 mars] pour un entretien. Nous sommes disposés à rencontrer tout le monde. Nous allons écouter ce qu’il a à dire».
La succession d’Etienne Tshisekedi pose problème au sein du Rassemblement connait actuellement un remous avec deux présidents du Conseil des sages, d’un côté Pierre Lumbi de la plateforme G7, soutenu par Felix Tshisekedi de l’Udps, le G7, l’AR, et de l’autre, Joseph Olenghankoy bénéficiant de l’appui de la Dynamique de l’opposition, de quelques cadres de l’UDPS et autres.
Pour un analyste politique, la désignation de Félix Tshisekedi comme président du Rassemblement et de Pierre Lumbi comme président du Conseil des sages du Rassemblement s’avère un « passage en force » et contredit totalement l’esprit et le principe du Conclave de Genval. En effet, Pierre Lumbi ne fait pas partie des membres du Conseil des sages originel mis en place à Genval. Depuis la mort de Charles Mwando Nsimba, le Conseil des sages du Rassemblement attendrait encore une correspondance officielle du G7 pour son remplacement. Pour cet analyste, Pierre Lumbi n’a même pas qualité pour être président du Conseil des sages parce qu’il n’en est pas membre. Quant à Felix Tshisekedi, comment peut-il diriger des présidents des partis politiques et des plateformes politiques alors qu’il n’est pas président de l’Udps ?, s’interroge-t-on. Après la mort de Tshisekedi, on devrait organiser un congrès pour porter une autre personne à la présidence de ce parti historique de l’opposition congolaise. A la limite, c’est Jean-Marc Kabund-A-Kabund qui pouvait faire office de premier responsable du parti jusqu’à l’élection et désignation du futur président du parti. Mais les faits se déroulent autrement, créant l’animosité, la suspicion, la crise, non seulement au sein du Rassemblement, mais au sein même du parti cher à Etienne Tshisekedi. L’on attend connaitre l’issue de la rencontre entre Joseph Olenghankoy et la CENCO. Wait and see.
CN