Saluant la nomination de Bruno Tshibala comme nouveau locataire de l’hôtel du gouvernement, le Secrétaire exécutif du PPRD/Chine estime que l’intérêt national n’a pas de couleur politique. Dans son analyse, il estime que les différends qui persistent entre acteurs congolais font partie de la « beauté de la démocratie ».
Pour Stephen Bwansa, il est important de soutenir le chef de l’Etat dans son combat pour la reconstruction nationale et dans sa détermination à engager des nouvelles réformes pour la croissance économique. La croissance humaine, indique-t-il, nécessite une réponse favorable pour la stabilité sociale et le devenir de la République.
A l’en croire, l’avenir de la RDC se joue maintenant. A cet effet, il faudra accorder plus d’attention à la direction des « concepts rouges », entendu que les alliances des circonstances risquent de détourner les objectifs de la reconstruction verte souhaitée par Lumumba, Kasa-Vubu. « Aujourd’hui, Joseph Kabila avec le programme de la reconstruction et la démocratie cherche avec détermination, la consolidation de la croissance de notre pays », assure-t-il.
Ce jeune congolais évoluant en Chine résume considère l’adresse du Chef de l’Etat comme un discours d’unité, essentiellement de la mise en place dans un futur proche, des cadres pouvant répondre aux attentes du peuple en tout point. Ce qui veut dire que la démocratie à travers les élections ainsi que la consolidation de la croissance par la création d’une nouvelle chaîne d’emploi.
Il considère tous ces paramètres comme une réponse progressive aux multiples besoins actuels des agents et fonctionnaires de l’Etat, selon le temps et circonstance de l’économie. Pour ce faire, il est important de tenir compte de la situation régionale et internationale afin de relever le défi qui heurt la République depuis son accession à l’indépendance.
Cap sur l’économie
A ce siècle, la République peut prendre plusieurs connotations politiques. Mais la chose la plus importante, pour lui, est l’économie. « La situation macroéconomique du pays avec l’inflation qui ronge le pouvoir d’achat des Congolais inquiète à juste titre ».
Il reconnait tout de même que des critiques suivront cette réaction, spécialement dans l’opposition. ‘’Ils ont la liberté d’apporter un son de cloche. C’est normal ! Mais cela doit se faire en toute maturité’’, relève-t-il.
Qu’à cela ne tienne, la République doit garder « indivisible » pour subsister et aller de l’avant dans cette phase de lutte pour la reconstruction. Car, l’intérêt national n’a pas de couleur politique. S’il y a des différends, cela devrait se baser sur le programme de la politique du développement de la République.
Il croit dur comme fer que la nomination de Bruno Tshibala devrait être un signe de traduction du niveau de maturité des acteurs politiques. Sinon, le Président de la République serait obligé de prendre ses responsabilités et de nommer des ministres qui répondraient aux besoins du peuple.
Leçon d’histoire
Rentrant dans l’histoire de la RDC, Stephen Bwansa déclare qu’avant et après l’indépendance, les acteurs politiques souhaitaient servir la République avec « amour, fidélité et empressement ». Cela, avec la confiance du peuple qui les accompagnait. Cependant, lorsque de la crise économique a frappé le Zaïre à partir de 1986, des révoltes populaires ainsi qu’une « politique sans maturité » naîtra au lieu de l’encadrement de la masse populaire par des contestations vertes. Ce qui a tout de suite conduit aux différents pillages qui, par la suite, a provoqué la fuite des investisseurs nationaux et internationaux.
Judith Asina