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A la veille des festivités de fins d’années, des analystes avertis pensent que le gouvernement, par le canal du ministère de l’Economie, devrait prendre des dispositions nécessaires pour éviter la rupture de stocks des produits de première nécessité susceptibles d’entrainer l’accélération de cette envolée de prix sur la marché. Les femmes rencontrées au marché Gambela dans la commune de Kasavubu à Kinshasa expriment leur ras-le-bol.
Dans beaucoup des magasins, les ventes sont en chute libre. La tendance est désormais à la vente à crédit avec le concours des banques commerciales. D’autres commerçants, plus agressifs, font du porte-à-porte pour des ventes adaptées. Les prix changent à tout moment, en fonction du taux de change. Dans tous les secteurs, l’offre s’accroit, la demande stagne mais les prix ne baissent pas. En effet, pour survivre à Kinshasa, tout le monde se convertit en commerçant ou en businessman. Albert est patron d’une agence de voyage. Il est inconsolable et se demande même comment il va s’en sortir. Rien ne marche, confie-t-il. Il envisage même fermement de mettre la clé sous le paillasson. La plupart des entrepreneurs et commerçants ne savent pas comment réagir et suivre surtout le rythme de la dépréciation de Franc Congolais. Les charges sont souvent en Dollar et les recettes en Franc Congolais. Les salaires et loyers locatifs sont les plus touchés par la dépréciation du Franc Congolais. Et bientôt, les transports vont s’emballer. Depuis le mardi 21 novembre, les ménages sont inquiets de la situation de morosité ambiante. Les prix des produits alimentaires de base ont doublé, voire même triplé, par rapport aux mois derniers. Selon les données fournies par l’Institut national de la statistique (INS), les prix des denrées de base avaient déjà atteints des crêtes en fin 2016, avec des hausses allant à plus de 50 % par rapport à 2015. Comme les moutons et les bœufs souffrant de la maladie de tournis, pris d’une sorte de vertige, tournent convulsivement sur eux-mêmes. Les ménages se trouvent exactement dans la même situation. Depuis octobre 2016, ils font face à une crise suite à une hausse des prix de denrées alimentaires. Cette flambée des prix a surpris les congolais après des années d’accalmie sur le marché. A titre de rappel, au début de l’année, Jean Louis Kayembe, directeur général chargé des opérations bancaires et de change à la Banque centrale du Congo (BCC), justifiant la dépréciation monétaire actuelle comme étant « un phénomène cyclique normal ». D’après lui, pour reconstituer leurs stocks en devises, les entreprises exercent une forte pression sur le marché de change au mois de janvier après avoir réalisé de bonnes affaires en décembre. Selon des économistes qui mettent en cause la tendance inflationniste observée, on est passé de 1 USD/CDF = 1 560 à l’indicatif et 1 600 FC. Il explique que l’inflation est le taux auquel le niveau général des prix des biens et services augmente et la valeur de la monnaie diminue. C’est donc le devoir de la BCC de contrôler l’inflation.
Astrid Bunga