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Après des années d’attente ponctuées d’un débat houleux et agité, l’organisation des élections s’avère imminente en République démocratique du Congo. La certitude découle du respect des différentes échéances inscrites au calendrier électoral publié en novembre dernier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Contrairement à 2006 et 2011, la bataille s’annonce rude suite à l’introduction dans la loi électorale du seuil de représentativité aux législatives nationales et provinciales fixé à 1% au niveau national et de 3% au niveau provincial.
Afin d’accroitre leurs chances de succès, les partis politiques de la Majorité Présidentielle comme ceux de l’opposition se sont réunis dans des regroupements politiques qui affichent des grandes ambitions, même si certaines des alliances conclues paraissent contre nature. Globalement, la quasi-totalité des plates-formes est constituée des partis politiques faibles sur le terrain et animés par des leaders n’ayant pas pignon sur rue.
A l’issue de cette enquête réalisée du samedi 09 au 11 juin 2018, il ressort que l’arrière-pays n’est pas suffisamment informé de la création de ces nombreux regroupements. Seulement, huit d’entre elles ont dépassé le seuil de représentativité de 1%. Il a également été testé la cote de popularité des leaders qui animent les différentes plateformes.
Il ressort donc de cette enquête que si les élections législatives se tenaient le 17 juin 2018, 50% des sièges à l’Assemblée nationale devraient être disputés entre les regroupements politiques suivants :
Poids politique des regroupements politiques
Le Front Commun pour le Congo (FCC) avec 29% de l’électorat, soit 145 sièges. La plateforme électorale créée récemment à l’issue de la « retraite du Gouvernement » à la ferme présidentielle de Kingakati tire sa force de mobilisation sur la diversité et la multiplicité de ses partis politiques membres. C’est le cas du PPRD, du CNC de l’honorable Pius Mwabilu ; du CCU de Lambert Mende pour ne citer que ceux-là.
Ce score du FCC pourrait être revu à la hausse avec l’implication personnelle du Chef de l’Etat notamment à travers une alliance avec son éternel allié, le PALU. Ce parti, bien que fragilisé par la mise à l’écart de certains de ses lieutenants les plus populaires à l’instar de Willy Makiashi et Adolphe Muzito, pourrait engranger à travers son regroupement « PALU et Alliés », 3% de l’électorat, soit 15 sièges et aussi associées certaines personnalités indépendantes de la majorité actuelle.
L’opposition radicale dans sa diversité pourrait obtenir globalement 16% de l’électorat, soit 82 sièges. Toutes les personnes enquêtées ou presque sont unanimes sur le fait que, malgré leurs tonitruances médiatiques, bon nombre des partis de l’opposition ne dispose pas des bases potentielles dans l’arrière-pays et les principaux animateurs des différentes plates-formes de l’opposition font piètres figures dans l’opinion. Elles sont englouties par leurs leaders.
A l’exception de l’UDPS Tshisekedi qui a hérité de la popularité d’Etienne Tshisekedi, classé deuxième avec 6% soit 31 sièges, suivie des personnalités politiques indépendantes de l’opposition, 5%, 28 sièges, le Rassemblement ne dispose que 2% soit 9 sièges ; le MLC & Alliés, malgré la libération de Jean-Pierre Bemba peine à séduire, la population affirmant avoir été négativement marquée par les affrontements post électoraux de 2007.
D’autre part, le poids électoral du MLC de 2006 constitué de plusieurs variables est dissout. Nombreux sont ceux qui ont quitté le navire MLC, craignant certainement de se noyer avec son capitaine Jean-Pierre Bemba et ont rejoint le camp de Joseph Kabila ou de ses adversaires. D’autres ont créé leurs propres partis politiques. Leur retour au sein du MLC et une quelconque alliance avec Jean-Pierre Bemba étant hypothétique.
Contrairement à 2006, le MLC disputera l’électorat de Kinshasa, traditionnellement acquis à l’opposition, avec l’UDPS.
La Dynamique de l’opposition de Martin Fayulu pourra compter sur le dynamisme de son leader pour s’arracher 4 sièges. Ce regroupement politique devenu un regroupement électoral pèse plus que l’UNC de vital Kamerhé qui a perdu son poids de 2011 suite au départ de ses lieutenants populaires pour des raisons qui leur sont propres. Ce parti ne survivrait que grâce à l’apport de ses alliés, sinon, il est voué à la disparition. Il obtiendrait 1% de l’électorat et occuperait 3 sièges à l’Assemblé nationale.
Toutefois, le résultat de ce sondage sur les intentions de vote aux législatives nationales avant le dépôt des candidatures pourra connaitre un changement compte tenu du taux des abstentions estimé à 52% soit 258 sièges restant à pourvoir.
Popularité des animateurs de regroupements politiques
Au chapitre de la cote de popularité des animateurs politiques, le résultat est conforme aux poids des regroupements politiques.
Au FCC, première méga plateforme électorale, on retrouve de poids lourds tels qu’Aubin Minaku, Pius Mwabilu, Michel Bongongo et autres.
Avec sa casquette de président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku s’est créé un encrage politique à la dimension nationale. Outre dans sa base naturelle d’Idiofa, il glane la cote de popularité à travers la République et se pointe premier sur l’ensemble des personnalités de son regroupement politique, ministres de l’opposition compris. Il mène la manche avec 12%. Il est suivi de Pius Mwabilu, classé cinquième avec 6% de cote de popularité.
Dans le regroupement des Républicains et alliés, Michel Bongongo part favori, avec un envol fulgurant sous l’ombre du Président Léon Kengo. Très populaire dans son fief du Grand Equateur, le ministre d’Etat à la Fonction publique est classé sixième avec 5% des cotes de popularité.
Parmi les ministres signataires de l’Accord de la Saint Sylvestre, seuls trois ministres sortent du lot : Lumeya Dhu Malegi (4,5%); José Makila (4%) et Jean Lucien Busa (2%). D’autres noms ont également été cités dans cette plate-forme notamment Joseph Kokonyangi (4%), Raymond Tshibanda (4%), Lambert Mende (3,5%) Felix Kabange (3%) et Ramazani Shadari (3%), Bahati Lukwebo (2,5%) et Matenda Kielu (1,5%).
A « l’UDPS et Alliés », Félix Tshisekedi et Jean-Marc Kabund bénéficient de l’héritage d’Etienne Tshisekedi pour gagner respectivement 9,5% et 6,5% et sont classés deuxième et quatrième du palmarès. Sur cette liste, l’honorable Henriette Wamu, présidente de l’APC, l’un des partis alliés à l’UDPS, est classée 14ème avec 3%.
Sur la liste MLC & Alliés, deux personnalités sortent du lot: Jean-Pierre Bemba (troisième) avec 9,5% juste derrière Félix Tshisekedi et Eve Bazaiba, classée 22ème avec 0,5%.
La Dynamique de l’opposition place deux leaders, Martin Fayulu de l’Ecidé, (7ème du palmarès avec 4,5%) et Freddy Matungulu, l’avant dernier du palmarès avec 0,5%.
Chez « Ensemble pour le Changement » de Moise Katumbi, quatre personnalités sortent du lot. Il s’agit de Delly Sessanga, Kyungu Wa Kumwanza ; Pierre Lumbi et Olivier Kamitatu qui gagnent respectivement 3,5%, 2%, 1% et 0,5%. La plupart des cadres de cette plateforme n’existe que grâce à Moise Katumbi, sous l’ombre de qui ils se cachent.