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La fiabilité du processus électoral est mise à mal par le nombre astronomique de doublons et d’enfants qui ont réussi à obtenir la carte d’électeur.
Au total, 5.381.763 doublons et 902.290 mineurs ont été détectés dans le nouveau fichier électoral. Ces chiffres ont été publiés de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le vendredi 6 avril. Ils sont donc ahurissants. Comment a-t-on arrivé là ? Qui doit assumer la responsabilité de ces irrégularités.
Certes, les premières personnes à pointer du doigt ce sont ceux qui n’ont pas respecté le principe en s’enrôlant plus d’une fois. Ils seront traduits en justice, selon le président de la CENI, Corneille Nangaa.
Mais, pourquoi la CENI ne pouvait pas mettre en place un dispositif informatique permettant d’empêcher automatiquement un deuxième enregistrement d’un électeur ? Après la condamnation de ces « hors la loi » la responsabilité de la centrale électorale dans ces dérapages est engagée.
Et que dire de l’enrôlement des mineurs ? Pourquoi des agents de la CENI ont bonnement fait enregistrer une catégorie d’âge non autorisée ? C’est le cas le plus flagrant. Cela laisse transparaitre que cette institution a du mal à contrôler ses hommes. Le jour du vote, l’on pourrait aussi faire voter des mineurs. Et ce serait impossible d’annuler leurs voix par la suite.
Ces irrégularités interviennent au moment où la CENI veut imposer l’utilisation, pour la première fois, des machines à voter, malgré une opinion non favorable de la communauté internationale et de l’opposition.
Si pour un exercice traditionnel (élaboration fichier électoral), la CENI a laissé des séquelles, que sera-t-il de cette innovation déjà tant contestée ? A en croire Joseph Kabila, les élections ont été repoussées notamment pour qu’elles soient « parfaites », contrairement à la bouillabaisse de 2011. Mais avec une CENI incapable d’empêcher des irrégularités, il faut bien craindre des joutes pire que celles d’il y a sept ans.
CN