Didier Dikolo est l’un de ces rares Congolais, sans mandat officiel, à avoir rencontré Ban Ki-moon, alors Secrétaire général de l’ONU. Désigné délégué pour représenter la République Démocratique du Congo (RDC) au Sommet international des jeunes pour les droits de l’Homme, qui s’est tenu au siège des Nations unies, à New York, il y fera la rencontre de Ban Ki-moon qui l’encourage dans son engagement en faveur de la promotion des droits de l’homme et à s’investir pour la reconstruction de la RDC. Un idéal qui est devenu aujourd’hui, le cheval de bataille du jeune tribun.
Au moment où ses nombreux compatriotes ne croient plus du tout au redressement de la RDC, au regard des périodes troubles qui retardent son redécollage, Didier Dikolo reste optimiste et pense qu’il existe bien des solutions pour sauver sa mère-patrie. Et notamment, la valorisation du capital humain par la morale républicaine et le civisme démocratique.
De Bruxelles où il a porté ses pénates en 2008, cet intello amoureux des lettres, formé à l’université protestante au Congo (UPC), à l’Académie universitaire Louvain, à l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (France), à l’école royale militaire et l’Institut Catholique des Hautes Études Commerciales (Belgique), peaufine des stratégies susceptibles de l’aider à porter sa pierre à l’édification du pays.
Bien qu’intégré en Belgique où il enseigne le français comme langue étrangère, Didier Dikolo (DKK) n’a jamais oublié la RDC, son pays d’origine qui lui a tout donné. Déterminé à contribuer à la refondation de la nation congolaise, il a créé, en février 2017, un Mouvement Citoyen dénommé « Convergences Citoyennes pour la République et la Démocratie (CCRD) ». A travers cette organisation, dont il en est aujourd’hui le Coordonnateur national, il entend mobiliser, autour des valeurs républicaines et démocratiques, un large public essentiellement congolais, afin d’améliorer les conditions d’exercice de la citoyenneté. Occasion aussi d’aider ses compatriotes à « retrouver les valeurs de civilité et de civisme ».
«De par sa finesse de jugement, son sens inné de la politique, la haute idée qu’il se fait de la RDC, je crois en sa capacité de réussir, vu les objectifs qu’il s’est assignés à la tête du CCRD», témoigne un compatriote, membre de CCRD, qui suit son parcours depuis plusieurs années.
Du parcours et des atouts
Agé à peine de 33 ans, Didier Dikolo n’appartient pas à la génération spontanée. Il se veut un militant engagé depuis plusieurs années. «J’ai débuté ma carrière comme militant engagé, au sein des Associations citoyennes à Kinshasa où j’avais créé, avec le concours de quelques collègues étudiants de l’Université Protestante au Congo (UPC), Le Parlement des Jeunes, un espace civique d’échanges et de débat sur des questions d’intérêt national», rappelle-t-il.
Au cours d’une session de ce Parlement des Jeunes, Didier Dikolo, alors étudiant en 1ère Licence/Droit, s’était fait remarqué par un responsable d’Airtel Congo, une société de télécoms qui l’engage comme agent d’encodage. Quatre mois plus tard, il intégrera le cabinet du ministre de la communication et des médias. A l’époque, il n’avait alors que 22 ans.
Vice-Président des Jeunes pour les droits de l’homme/Belgique, Didier Dikolo, avouent ceux qui le côtoient, reste une valeur sûre, mieux, cette valeur ajoutée dont a besoin la RDC pour son décollage. De nature réservé, discret mais efficace, peu porté aux effusions et exubérances mondaines, ennemi de tout effet ostentatoire, ambitieux, déterminé et exigeant mais courtois, ce jeune Congolais à l’intelligence vive qui a acquis des atouts intellectuels dans son pays et à l’étranger, ne rêve plus que d’une seule chose : mettre son intelligence et son expérience au service de son pays.
Originaire du Sankuru, la province dont était issu Patrice-Emery Lumumba, le tout premier Premier ministre de la RDC, Didier Dikolo a toujours avoué qu’il n’a pas grandi dans l’obsession de faire la politique un jour. « Je taille ma voie dans le roc, car la politique ne fait pas partie intégrante de mon héritage familial. C’est une passion devenue, au fil du temps, une mission, une aspiration intérieure », confesse-t-il. De son grand-père paternel qui s’était opposé à la pénétration coloniale, DKK, renseigne son entourage, a hérité l’esprit humaniste et la fibre patriotique.
De l’expérience acquise
«Mon bref passage au cabinet du Ministre de la communication et des médias a beaucoup compté pour moi, aussi bien sur le plan professionnel que sur celui de ma formation politique. Il m’a enrichi et fait connaître les rouages étatiques», se souvient DKK.
Dynamique et toujours branché, le jeune Didier Dikolo – que beacoup appellent affectueusement l’homme des réseaux- a eu le privilège de participer, en juin 2016, aux assises de Genval (en Belgique) du Conclave des opposants congolais, avec à la clé la création du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop). Très pertinent dans ses interventions lors de ces assises, Didier Dikolo sera vite remarqué par Raphaël Katebe Katoto qui finira par l’adopter.
RK