Poursuivi pour détournement de 42 milliards de francs congolais, l’ancien Secrétaire général ai à l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable, Vincent Kasulu serait dans le viseur du Procureur général de la République(PGR). Après plusieurs rebondissements qui ont parfois été mal compris dans l’opinion publique, la procédure judiciaire déclenchée depuis des mois semble avoir pris de l’élan. Selon certaines indiscrétions, le Parquet général de la République aurait chargé deux juges de l’auditionner avant une éventuelle décision de son arrestation qui pourrait intervenir incessamment.
Si ces informations se vérifient, ce sera la fin d’un long feuilleton qui aura confirmé que quelle que soit la longueur d’une procédure judiciaire, la justice finit toujours par triompher. Création d’un compte fictif pour dissimiler d’importantes sommes d’argent, des dépenses inéligibles dans des projets bidons, vol et soustraction des documents pour disparaitre les traces de ses pratiques jugées opaques, opposition au recouvrement des taxes et détournement aggravé des recettes publiques sont parmi les faits de megestion que l’on reproche à Vincent Kasulu Seya Makonga.
Selon l’avocat de la République, Me Willy Bolio Emina Mpa-Rewi ce compte aurait logé des fonds destinés à des projets financés par deux banques internationales. « Il s’est avéré malheureusement, après enquête, qu’un compte bancaire fonctionnait irrégulièrement à la Standark Bank, au nom de l’administration de l’Environnement. Ce compte intitulé Biosécurité a servi au coulage des recettes dont on ne peut pas encore déterminer le montant avant la clôture de l’instruction », avait-il déclaré. Et de renchérir qu’« En outre, lors de l’évaluation des projets PANA, financé par la Banque Africaine de Développement et le projet de la Foresterie et Conservation de la Nature(PFCN), financé par la Banque mondiale, il a été établi qu’il y a eu des dépenses inéligibles de l’ordre de 831.507 Euros pour le projet PANA, et 1.200.000 USD pour le projet PFCN ». Des faits confirmés par la Coordination de Syndicats des services assiette(COSSA), une association sans but lucratif regroupant des syndicats de l’administration publique qui, dans une correspondance envoyée au Ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, est montée au créneau pour exiger en substance, une suite favorable cette affaire.
De prime abord, ils ont rappelé que c’est leur regroupement qui avait lancé l’alerte ayant permis de révéler le vaste coulage des recettes. « A l’effet de notre dénonciation-plainte adressée à Monsieur l’Inspecteur Général des Finances, Chef de service, ce dernier avait diligenté une mission d’enquête quant à ce dont les résultats partiels, le montant de l’ordre de 97.889.352.363 CDF non justifié par l’ancien Secrétaire Général ai Kasulu Seya Makonga Vincent lors de sa gestion, donc mauvaise gouvernance », y lit-on.
La COSSA enchaine que les fonds volés pendant la période de la gestion calamiteuse du Secrétariat général à l’Environnement par Vincent Kasulu sont, rien qu’en ce qui concerne la rétrocession, de l’ordre de 42 milliards de Francs congolais sans compter d’autres fraudes. « Dans le même élan, concomitamment, le Ministère de l’Environnement avait également initié les missions de contrôle de même nature dans les provinces du Kongo Centrale et Haut Lomami dont la fraude constatée pour la période de 2010 à 2016 de la gestion du concerné est de l’ordre de C DF 42 milliards des rétrocessions non justifiés, ceci au préjudice des agents et cadres du Ministère de l’Environnement, les résultats se sont révélés toujours autant plus décevants dans le sens de coulage des recettes Publics dudit Ministère », rappelle-t-elle.
CN