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Alors que les partis politiques de l’Opposition avaient donné, il y a quelques mois, des signes qu’ils étaient prêts à se mettre ensemble pour obtenir l’alternance politique en République Démocratique du Congo (RDC), il semble que ce souhait ne soit qu’un simple rêve. Les discours entendus ces derniers jours indiquent que les opposants congolais ne sont pas encore prêts de parler le même langage.
Les propos tenus par Jean-Marc Kabund, le Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) témoignent de la volonté des leaders politiques de l’Opposition de ne pas concrétiser leur vœu d’unir leurs forces et idées. En effet, animant une matinée politique de son parti, le Secrétaire général de l’UDPS avait des mots durs en commentant la présence de Vital Kamerhe (le président de l’Union pour la Nation Congolaise – UNC) et Eve Bazaïba (la Secrétaire générale du Mouvement de Libération du Congo – MLC) au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Parlant au nom de son parti, Jean-Marc Kabund a, en termes à peine voilés, désapprouvé la démarche de Vital Kamerhe et d’Eve Bazaïba. « Si c’est comme qu’on doit faire la politique, notre peuple ne sera jamais libéré », avait-il lâché, intervenant sur une chaîne de télévision.
Dans la foulée, le Secrétaire général de l’UDPS a rappelé le crédo de son parti quant à la résolution de la crise politique en RDC. « Pour notre parti, les élections ne sont pas une priorité, car nous ne pouvons pas aller aux élections avec Joseph Kabila à la tête du pays », a tranché Jean-Marc Kabund. Pour lui, une seule solution est envisageable : « Aller aux élections sans Kabila ».
Oui aux élections
Question : comment les propos tenus par le Secrétaire général de l’UDPS seront-ils considérés au niveau du MLC et de l’UNC ? Pour rappel, dans une déclaration commune rendue publique le samedi 24 février dernier, les deux partis politiques ont affirmé « qu’ils participeront aux élections conformément au calendrier électoral publié par la CENI ». Dans leur déclaration, le MLC et l’UNC ont relevé que « la CENI a accepté enfin de travailler avec le groupe d’experts internationaux suivant la recommandation faite à l’issue de la réunion tenue en marge de la dernière Assemblée des Nations Unies ».
Malgré leur volonté indiquée de participer aux élections, Vital Kamerhe et Eve Bazaïba ont indiqué que leurs formations politiques récusent la machine à voter. « L’usage de la machine à voter sur le plan de droit est illégal et viole le secret de vote », ont-ils expliqué, avant de parler « des contraintes logistiques, économiques et techniques que connaît le processus électoral en RDC ».
Le G7 à la CENI
Pendant que Jean-Marc Kabund « tirait » sur les dirigeants du MLC et de l’UNC, ceux du G7, la principale plate-forme qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle et membre du Rassemblement, répondaient à une invitation lui adressée par le bureau de la CENI. Intervenant le mardi 27 février sur Top Congo, Gabriel Kyungu, le président du G7/Katanga affirmait la volonté de sa plate-forme de participer aux élections prévues le 23 décembre 2018. Quel discours va tenir le Secrétaire général vis-à-vis de ses amis du G7 ? C’est là toute la question.
Selon des analystes, l’UDPS qui conditionne sa participation au départ de Joseph Kabila risque de se retrouver seul. Parce que même les Evêques catholiques qui sont dans la rue depuis le mois décembre 2017, soutiennent la tenue des élections conformément au calendrier rendu public par la CENI. Lors de leur dernière Assemblée extraordinaire de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), ils (Evêques) avaient exigé la certification de la machine à voter par des experts internationaux.
Pour connaître la vraie position de l’UDPS sur le processus électoral, il faudra sûrement attendre la tenue du Congrès cette formation politique prévue au mois de mars prochain.
CN