Dans son rapport annuel sur le trafic d’êtres humains publié mardi, le premier pour l’administration de Donald Trump, le département d’Etat place la Chine parmi les 23 pays de la planète qui «ne font pas d’efforts significatifs» pour combattre la traite des personnes. L’annonce de cette rétrogradation a été annoncée par le secrétaire d’Etat Rex Tillerson.
« Près de 500 000 citoyens nord-coréens sont déportés, et travaillent contre leur gré, dans des pays ayant des liens avec Pyongyang », selon le département d’Etat américain. Rex Tillerson estime que la Chine est d’une complicité coupable envers le régime de Kim Jong-un.
« La chine est dégradée, car elle n’a pas pris de mesure sérieuse pour lutter contre son implication dans le trafic des êtres humains, y compris le travail forcé nord-coréen sur le sol chinois. Le consommateur américain doit aussi savoir qu’il peut être complice à son insu, du trafic des humains », a déclaré Rex Tillerson.
Le secrétaire d’Etat affirme que par le biais du travail forcé, la Corée du Nord reçoit directement, sur les banques d’Etat, des centaines de millions de dollars par an. Washington avait annoncé de nouvelles sanctions contre Pyongyang, qui continue de se livrer à des essais nucléaires. Et dans un message sur Twitter, Donald Trump écrivait que la Chine avait échoué dans sa tentative d’influer sur le régime nord-coréen. La première manifestation de cette colère américaine s’exprime donc par la dégradation de Pékin, qui sera désormais sur la liste noire des pays qui se livre au trafic des êtres humains. Il ne s’agit officiellement pas de porter atteinte aux bonnes relations entre les Etats-Unis et la Chine, mais les consommateurs américains sont diplomatiquement invités à boycotter les produits chinois.
RFI