Vers un consensus sur l’abandon de la machine à voter et l’inclusivité des élections : La fin du dauphin!

C’est une thèse sérieuse. Une piste à prendre au sérieux d’autant plus qu’elle émane d’un haut cadre de la MP et proche du président de la République. Selon ce haut cadre qui s’est confié à Congo Nouveau sous le sceau de l’anonymat, le dauphin ne va survivre. Il sera sacrifié au nom de l’inclusivité des élections.

Les discussions seraient très poussées en ce sens entre le pouvoir et les opposants qui ont été écartés des élections. Aussi, la pression extérieure est tellement forte qu’on ne peut pas à ce jour continuer à faire semblant et aller aux élections avec la machine à voter. « Techniquement, même la CENI n’est pas prête pour organiser les élections le 23 décembre 2018. Nous allons vers une transition de 3 ans », affirme très sérieux, notre source.

A moins de deux mois des élections prévues à la fin de cette année en République démocratique du Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est loin de mettre d’accord toutes les parties prenantes d’y aller avec la machine à voter ce, après plusieurs rencontres et/ou conciliabules restés sans succès. Selon un haut cadre de la MP, on ne peut pas aller aux élections dans les conditions actuelles : « la CENI se trouve devant un dilemme. Elle ne peut à ce jour organiser des élections qui seront boycottées par les uns à cause de la machine à voter alors que cette dernière n’était pas prise en charge par le cendrier électoral quand ils ont souscrit au processus électoral ». Ainsi, préconise-t-il, on va dans une transition qui doit aider à résoudre des problèmes liés à l’inclusivité des élections. Clairement, il faudra permettre à Bemba, Muzito…de concourir aussi aux élections afin d’éviter le chaos post-électoral au pays. Ceux qui ont les problèmes de nationalités pourront aussi entamer la démarche pour recouvrer leur nationalité d’origine. La transition aura donc pour mission de revoir certaines dispositions de la loi électorale et de la Constitution. « Cette inclusivité doit concerner tout le monde qui a été écarté du processus, notamment le président de la République », assène le haut cadre de la MP qui plaide pour une compétition équitable entre tous les protagonistes.
Et d’ajouter : « tenez : les rares pays africains soient disant à passation de pouvoir démocratique ne reflètent pas une alternance mais plutôt une passation de pouvoir au sein d’un même parti politique. Nous citons la Tanzanie, le Ghana, l’Afrique du Sud, etc. Les rares qui ont connu une alternance tel que le Sénégal, la Côte d’Ivoire et même le Congo Brazzaville ce sont des pays dont la politique économique est faite par la France qui garde jusqu’à leur réserve bancaire. A trois mois des élections, Pascal Lisuba avait été défenestré par la France juste pour les intérêts pétroliers et Sassou prenait le pouvoir par un coup de force. BAGBO Laurent est à la CPI juste pour avoir exigé les contrats win win avec les entreprises françaises… ».
Plus que jamais, l’heure est au plein consensus en RD-Congo. Comme l’inclusivité du scrutin et l’usage de la machine posent problème, il faut se retrouver autour d’une table et parler. « Les partisans anti-Kabila qui forment aujourd’hui, avec l’Eglise catholique, une partie active de la Société civile, et même la Communauté internationale, notamment la France, les Etats-Unis ou la Grande Bretagne, un front commun anti-machine à voter n’en démordent pas. La faute sans doute à des enregistrements d’une réunion stratégique et secrète de la MP diffusés au début de l’année. Ceci risque énormément d’entacher la victoire du candidat FCC, même s’il gagnait à la régulière. Aussi longtemps que la machine sera utilisée, son élection en souffrira », clame notre interlocuteur.
Il faut donc une solution rapide : « la CENI devrait sans délai discuter avec les acteurs exclus du processus électoral par l’arsenal juridique actuel pour mettre ensemble leur compréhension du processus avec celle des candidats retenus afin de se prononcer sur son calendrier électoral. Ceci devrait être acté par un avis motivé de la cour constitutionnelle. Car un report des élections dûment motivée n’est pas l’apanage de la RDC. Au Mali les législatives viennent d’être reportées par la cour constitutionnelle, il n’y a pas eu des délégations du Conseil de Sécurité des Nations unies pour ou contre cela. C’est une question de souveraineté », poursuit notre source qui plaide pour un passage à la quatrième République.
Quel sera alors le sort des candidats aux élections du 23 décembre ? « Une jurisprudence récente renseigne qu’il y a eu remboursement de la caution payée pour les élections provinciales ratées en 2016. On pourra s’en servir ».
CP

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