Un Centre de Transit de traitement d’Ebola vandalisé à Beni

Le Ministère de la santé rapporte que ce n’est pas le Centre de Traitement d’Ebola où sont traités les cas confirmés. Quand les manifestants sont arrivés sur le lieu jeudi 27 décembre 2018, 24 cas suspects étaient traités dans ce dit centre.
Des manifestants ont vandalisé des installations situées à l’intérieur de l’enclos du Centre de Transit de Beni où sont traités les cas suspects en attente des résultats du test de laboratoire.
Quand les manifestants sont arrivés, 24 cas suspects étaient traités au Centre de Transit.
Parmi ces cas, 3 étaient dans un état sérieux. Ils ont été transférés au Centre de Traitement d’Ebola (CET) après le départ des manifestants pour attendre le résultat des tests laboratoires.
En effet, sur les 21 cas suspects ayant quitté le Centre de Transit, 17 avaient déjà été testés négatifs pour Ebola une première fois et ils attendaient de faire le 2ème test laboratoire. Les 4 patients restants avaient déjà été prélevés et attendaient les résultats de leur 1er test.
Le Ministère informe que les équipes médicales sont en contact avec les familles des patients ayant quitté le Centre de Transit. Aussi, une structure temporaire sera-t-elle installée pour pouvoir les prendre en charge et isoler les nouveaux cas suspects identifiés aujourd’hui à Beni.
Situation épidémiologique
Depuis le début de l’épidémie jusqu’au mercredi 26 décembre 2018, le cumul des cas est de 585, dont 537 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 356 décès parmi lesquels 308 confirmés et 48 probables et 201 personnes guéries. 74 cas suspects sont en cours d’investigation ; 2 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Katwa et 1 à Butembo ; 2 nouveaux décès de cas confirmés, dont 1 à Beni et 1 à Katwa qui est un décès communautaire.
Cependant, la vaccination se poursuit en ceinture élargie (ou ring plus) dans la localité d’Otomaber (dans la zone de santé de Komanda) et à Aloya (dans la zone de santé de Mabalako). Il y a également poursuite de la vaccination des prestataires de première ligne dans la zone de santé de Goma.
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 53.031 personnes ont été vaccinées, dont 19.348 à Beni, 10.523 à Katwa, 5.785 à Butembo, 5.327 à Mabalako, 2.258 à Kalunguta, 1.663 à Mandima, 1.207 à Komanda, 1.009 à Oicha, 903 à Goma, 791 à Vuhovi, 750 à Masereka, 700 à Lubero, 659 à Kyondo, 599 à Mutwanga, 434 à Bunia, 394 à Musienene, 355 à Tchomia, 167 à Nyankunde, 70 à Biena, 63 à Alimbongo, 13 à Karisimbi et 13 à Kisangani.
Toutefois, le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Ethique dans sa décision du 19 mai 2018.
Respect des normes d’hygiène
Le Ministère de la Santé rappelle que la réponse contre Ebola est avant tout communautaire. Il s’agit de respecter les mesures d’hygiène de base, notamment le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou à la cendre. Si une connaissance venant d’une zone en épidémie vient rendre visite à son condisciple et qu’elle est malade, de ne pas la touchez et d’appeler directement le numéro vert de la protection civile du Nord-Kivu.
Si le contact a été identifié comme un malade d’Ebola, d’accepter d’être vacciné et suivi pendant 21 jours. Lorsqu’ une personne décède à cause d’Ebola, il est important de respecter les consignes pour les enterrements dignes et sécurisés. Il s’agit simplement d’un mode d’enterrement qui respecte les coutumes et traditions funéraires tout en protégeant la famille et la communauté de la contamination par le virus Ebola.
Pour tous les professionnels de la santé, ils doivent observer les mesures d’hygiène dans les centres de santé et déclarer toute personne malade présentant les symptômes d’Ebola, c’est-à-dire fièvre, diarrhée, vomissement, fatigue, anorexie, saignement.
Le Ministère de la santé indique que si tous les citoyens appliquent ces mesures, il est possible de faire en sorte que, même si un cas d’Ebola arrivait dans de nouvelles zones de santé, il ne serait qu’un cas sporadique et n’entraînerait pas une nouvelle flambée épidémique.
Judith Asina