Tshisekedi, Bemba… accusés de bloquer la RDC

«Nous ne pouvons pas bloquer le pays à cause d’un groupe de personnes parce que tous nous passerons, mais la République va demeurer», s’est insurgé le député Steve Mbikayi et président du Parti Travailliste (PT). Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale (NCPS), une plate-forme qui a accepté de participer au dialogue, Steve Mbikayi pointe un doigt accusateur contre ceux qui s’y opposent ou qui imposent des conditions avant de prendre part à ce forum.

Sans les citer nommément, Steve Mbikayi s’adresse sûrement à Etienne Tshisekedi, le leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui semble joue au jeu de ping-pong en ce qui concerne la participation de son parti au dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Joseph Kabila. Reçu la semaine passée à Bruxelles (Belgique) par Edem Kodjo, l’Envoyé spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Etienne Tshisekedi a réitéré sa volonté de voir le dialogue être convoqué et supervisé par les Nations unies.
En dehors du leader de l’UDPS, les autres acteurs politiques de l’Opposition, membres de la Dynamique de l’Opposition et/ou du Front Citoyen sont également pointés par l’élu de la Tshangu. Sur la liste des leaders de l’Opposition qui sont accusés de bloquer la machine politique, les pro-dialogue citent Vital Kamerhe de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Freddy Matungulu de Congo Na Biso (CNB), Martin Fayulu de l’Ecidé, Jean-Pierre Bemba du Mouvement de Libération du Congo (MLC)…

Création du Comité préparatoire
Au sortir de l’audience lui accordée par Edem Kodjo, le président du PT a recommandé la mise en place du Comité préparatoire qui peut débloquer, selon lui, ce processus. «Ce  comité préparatoire devrait s’occuper d’approcher les collègues qui s’opposent au dialogue et donner des réponses aux préalables posés par les uns et les autres. Aujourd’hui, parmi eux, il y en a qui veulent nous rejoindre mais qui hésitent encore parce que nous sommes dans un processus bloqué», argumente le porte-parole de la NCPS.
Steve Mbikayi invite les acteurs politiques et ceux de la Société civile de s’arrêter pour corriger le processus afin de permettre à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à organiser les élections à tous les niveaux.

Pas d’applaudisseurs au dialogue
Le porte-parole de la NPCS ne s’est pas seulement adressé aux acteurs politiques de l’Opposition, mais aussi au Gouvernement central. Ainsi, il a posé des conditions pour prendre part au dialogue. «Nous n’irons pas dans un dialogue où la Majorité Présidentielle va amener plein des gens dans la salle comme lors des Concertations nationales tenues en octobre 2013, où on avait des gouverneurs de province, chefs coutumiers qui défendent la même opinion que le camp présidentiel. Nous voulons que le dialogue soit paritaire. Qu’il y ait le même nombre de personnes côté Majorité Présidentielle et côté Opposition», recommande le député Steve Mbikayi.
Il plaide aussi pour que ce qui sera arrêté au dialogue devienne un accord politique entériné par les institutions démocratiques comme l’Assemblée nationale.

CONGO NOUVEAU

 

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