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La mission lui semble difficile, mais pas impossible. Le nouveau directeur général de la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO) le sait… Il compte, pour y parvenir, récupérer quelques titres miniers et revoir certains contrats signés en défaveur de son entreprise.
Ces dernières années, la SOKIMO n’a trainé qu’une seule réputation : la mauvaise gestion. Face à cette situation qui a notamment conduit au non-paiement de plus de 60 mois de salaire des agents, l’actuel directeur général, Upio Kakura Wapol veut y mettre un terme. Une mission qui semble difficile mais pas du tout impossible pour le nouveau DG.
Pour y parvenir, le comité de gestion est déterminé à examiner l’ensemble des engagements pris entre la SOKIMO est ses partenaires, conformément au vœu du ministre des Mines, pour que l’entreprise soit enfin rétablie dans ses droits. Parmi les actions d’éclat déjà lancées figurent celle de la récupération des titres miniers cédés à la société « Mwana Africa » et à une entreprise chinoise au niveau de la mine d’or de Zaniko à Djalasiga, dans le territoire de Mahagi.
D’après les données dont dispose la SOKIMO, la mine d’or de Zaniko est un potentiel important pour l’entreprise, rassure Upio Kakura. Selon ces données, renchérit ce directeur, les futures activités minières dans la province de l’Ituri résident dans ce gisement pour lequel son comité de gestion va veiller à la mise en place d’un partenariat crédible. Partenariat crédible ? Voilà tout ce qui a manqué à la SOKIMO, ces dernières années. C’est ce qui a même causé la descente aux enfers de cette entreprise, au point d’enregistrer des grèves à répétition de son personnel. D’ailleurs, le 22 décembre 2017, un syndicaliste a tenté de renouer avec cette forme de revendication, alors que depuis l’arrivée du nouveau comité de gestion, la paie de salaire est redevenue régulière. « C’est une tentative de manipulation des agents orchestrée par le syndicaliste Zabo, proche des anciens responsables de SOKIMO qui ne sont plus aux affaires aujourd’hui», a indiqué, le 22 décembre, un agent qui a requis l’anonymat lors de la tentative de grève au siège de l’entreprise, sur l’avenue Sénégalais, à la Gombe. Avant de rappeler que ce même syndicaliste n’avait pas pu défendre le personnel quand l’ancienne hiérarchie de l’entreprise signait des mauvais contrats avec certaines entreprises minières. Des contrats qui, selon lui, ont conduit la SOKIMO à sa chute.
« C’est une honte que les agents manifestent aujourd’hui. », avait rappelé, le même jour, un autre agent proche du dossier. « Il y a un nouveau comité de gestion qui a renoué avec la paie que nous n’avions plus connue depuis quelques années. La réalité est que les agents veulent qu’ils soient payés avant la fin du mois pour mieux passer les festivités de fin d’année. Alors que, d’ordinaire, nous recevons nos salaires à la fin du mois. Une revendication à laquelle le DG a pourtant souscrit, car il a demandé à ce que les agents soient payés. Il y avait eu juste un retard au niveau de la direction des finances qui a voulu travailler sans la pression des agents, voilà ce qui a provoqué ce remous », avait-il déclaré comme pour signifier que cette tentative de revendication n’avait rien à voir avec une irrégularité dans le versement de salaire.
SOKIMO sur les rails ?
Dans son élan de donner un nouveau souffle à l’entreprise, M. Upio Kakura révèle à une agence de presse locale que son entreprise envisage d’exploiter prochainement le site de Talolo dans le territoire d’Irumu. Plaidant même la sauvegarde des intérêts de cette entreprise publique dans les contrats de sous-traitance. Le directeur général Upio a fait remarquer aussi que la SOKIMO a le droit de revoir certains contrats, si les sociétés de sous-traitance n’ont pas des capacités matérielles et financières pour remplir leurs engagements. Une façon de mettre un terme à cette forme de contrats qui ne permettent pas à l’entreprise de se retrouver.
Renouer avec la production
En septembre dernier, la SOKIMO a déboursé 5 300 000 dollars pour la construction de sa nouvelle usine sur le site de Nizi, à 30 km au Nord de Bunia (Ituri). Pour le directeur général, Upio Kakura, « cette nouvelle usine construite sur fonds propres a la capacité de produire à moyen terme 257 kilos d’or par an. »
Le travail de cette usine, insistait-il, consiste notamment à l’extraction des minerais, au traitement et à la récupération des métaux ainsi qu’à la fonte de l’or pour en obtenir des lingots. L’objectif est, selon lui, de relever cette société qui connait des difficultés depuis près de 20 ans. Et un premier lingot d’or de plus d’un kilogramme a déjà été produit.
Pour accroître ses capitaux, le DG de la Sokimo compte renforcer cette usine avec des équipements modernes pour améliorer sa capacité de production. Ce qui remet déjà la SOKIMO sur les rails…
Bien que le processus est encore long, les agents ressentent déjà la différence.
CN