Les congolais expulsés de Brazzaville installés au stade Cardinal Malula, en face de la maison communale de Kinshasa vivent dans l’insalubrité totale depuis plus d’une année. Cette insalubrité est causée par le manque d’hygiène de ces ressortissants congolais qui utilisent le caniveau situé devant leurs habitations d’infortune pour déverser leurs ordures. Sur terrain, a-t-on constaté, il n’existe pas des toilettes, ni des douches pour se laver ; aussi font-ils leurs besoins corporels dans des conditions inacceptables. Ils utilisent le caniveau pour se laver et comme toilettes, car, Ils sont sans installations sanitaires. Interrogé à ce sujet, le Secrétaire du comité des congolais expulsés du Brazza, Alain Makaba, a expliqué que, c’est par manque d’installations hygiéniques qu’ils se servent des caniveaux pour leurs besoins corporels ; les femmes prennent bain dans le caniveau vers 4 heures du matin, les hommes vers 5 heures et les enfants pendant la journée. Dans cet endroit, le respect de l’intimité a presque perdu son sens. A cette insalubrité, s’ajoute la pénurie d’eau potable. Ces réfugiés consomment de l’eau impropre à la santé, cela au su et au vu des autorités municipales et provinciales. On constate de ce fait la multiplication des maladies contagieuses ; ces personnes rendues très vulnérables sont notamment exposées au paludisme, à la diarrhée, aux vers intestinaux, aux infections, à la fièvre typhoïde, ainsi que d’autres maladies de mains sales. Notons que ces ressortissants de la RDC expulsés de Brazzaville ont, à travers le Secrétaire du comité des expulsés, profité de la présence des reporters de Congo Nouveau pour lancer, une fois de plus, un énième appel aux autorités compétentes de la ville de Kinshasa et aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide, soit en leurs construisant des maisons d’habitation, soit en leur donnant la garantie locative. Puisse cet état d’insalubrité interpeller les autorités tant du gouvernement provincial que de l’Exécutif national afin de rendre salubre ce milieu et améliorer les conditions de ces compatriotes. Car plusieurs cas de décès dû à des maladies des mains sales sont déjà signalés dans cet endroit. Une aide de la part des autorités du pays viendrait soulager ces expulsés de Brazzaville chassés dans le cadre de l’opération « Mbata ya ba kolo ».
Rebecca Bulungu