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L’un des bras droits du Lider Maximo dans sa chair, le nouveau Premier ministre s’active en coulisse pour aplanir les divergences autour des obsèques de son ancien mentor. Mais la base de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) va-t-elle se plier à une décision qui changera le lieu de sépulture du Sphinx ?
Le pouvoir de Kinshasa balaie, depuis février 2017, toute initiative de voir la dépouille mortelle du président de l’UDPS être inhumée au siège de son parti, à défaut du carré spécial lui réservé par l’Hôtel de ville, à l’entrée du cimetière de la Gombe. Après un énième bras de fer entre les combattants et les forces de l’ordre à la 12ème rue Limete où l’UDPS avait déjà commencé les travaux de construction d’un mausolée, l’heure est à nouveau au dialogue…
Cette fois, c’est Bruno Aubert Tshibala Nzenzhe – l’ancien bras droit d’Etienne Tshisekedi devenu Premier ministre sur fond des contestations – qui a repris les discussions en coulisse avec Mgr Gérard Mulumba, le frère cadet du défunt ainsi que certains cadres du parti. Un dialogue renoué loin des caméras depuis le 13 mai dernier et sans que la majorité des combattants ne s’en rende compte. « Le gouvernement en place nous a empêché de [rapatrier le corps, Ndlr]. Maintenant que c’est sur l’initiative du même gouvernement qui est venu vers nous, une équipe de membres du parti et de la famille biologique d’Etienne Tshisekedi sont en discussions depuis quelques jours et nous estimons qu’un compromis sera dégagé d’ici là et que la date d’enterrement sera connue de tous », a confirmé à actualite.cd Peter Kazadi, l’ex conseillé juridique d’Etienne Tshisekedi.
Le plus grand problème, c’est que Bruno Tshibala n’agira plus comme cadre de l’UDPS. Surtout qu’il avait été exclu du parti, peu avant sa nomination. Et dans sa casquette de Premier ministre, y égard notamment au contexte particulier dans lequel il a été nommé, « Brutshi » ne saurait pas nager à contre-courant de l’avis de la Majorité présidentielle. Celle-ci, via ses animateurs au sein des institutions, ne cesse de rappeler aux militants de l’UDPS les lois coloniales en matière d’inhumation. Et c’est sans toutefois faire référence aux nombreuses jurisprudences en la matière que les combattants égrainent comme un chapelet sous les arbres de la 12ème rue Limete et derrière l’Hôtel de ville de Kinshasa où ils ont la légendaire habitude de se regrouper pour discuter de leur parti. « Tshibala sait que s’il ne fait rien pour le président, l’histoire le jugera », lâche un combattant, sans être sûr que le Premier ministre rencontrera leur préoccupation sur ce sujet. « Il a les mains liées. Il ne peut pas faire plus ! Si ce n’est que nous convaincre de faire ce que veut la majorité au pouvoir », tance l’autre.
A ce stade de rivalité, le régime n’entend pas changer son fusil d’épaule pour ménager l’UDPS. La fille ainée de l’opposition est donc devant un choix cornélien : se plier à la décision du gouvernement ou garder le corps du Sphinx de Limete à Bruxelles en attendant des jours meilleurs, comme l’avait souhaité son fils, Félix Tshisekedi, au début de ce bras de fer.
Mais avec la signature d’un Arrangement très particulier de l’Accord de la Saint-sylvestre, l’espoir de voir poindre à l’horizon un lendemain meilleur s’éloigne pour l’instant. Les irréductibles disciples de Tshisekedi risquent de faire avec Tshibala, même si sa tête ne leur plait plus !
CN