Elle était très attendue. Elle, c’est la rentrée parlementaire du mois de mars. Session consacrée entièrement à la matière politique, elle sera, soutiennent plusieurs observateurs de la scène politique congolaise, de tous les enjeux, mais aussi de tous les dangers.
Procédant à l’ouverture de la session au niveau de la Chambre haute du Parlement, Léon Kengo, le président du Sénat, a axé son discours sur la Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC) qui a accompli 10 ans d’existence. Le numéro un de la Chambre haute a rappelé dans son intervention que l’actuelle Constitution qui régit la RDC «est le fruit d’un consensus politique issu de l’Accord global et inclusif de Sun City».
«Cette Constitution avait été soumise au référendum et avait été approuvée par 85% de la population congolaise exprimant ainsi son applicabilité aussi bien pour les individus que les institutions», a souligné Léon Kengo wa Dondo. Surtout, il a rappelé que la Constitution de la RDC est « complète, stable et démocratique». «Elle a garanti, pendant dix ans, la stabilité de nos institutions», a fait remarquer Léon Kengo.
Une session qui divise la MP et l’Opposition
La session qui s’est ouverte le 15 mars au Palais du peuple divise les parlementaires de la Majorité Présidentielle et ceux de l’Opposition. Pour Crispin Ngoy, député de la MP, la présente session devra se pencher en priorité sur les matières relatives aux élections et au dialogue national. «Sur le plan politique, il y a le dossier relatif au dialogue national, qui est indispensable. Alors, toutes les matières législatives qui seront là pour faciliter ce dialogue, ce sont les matières qui devront être traitées», a-t-il déclaré à nos confrères de Radio Okapi.
Issu de l’Opposition, le député Juvénal Munubo a, pour sa part, insisté sur deux matières prioritaires : les élections et la sécurité dans l’Est de la RDC. «C’est le financement des élections, parce qu’il ne nous reste que huit mois pour organiser la présidentielle et les législatives […]. Autre matière, c’est la sécurité dans l’Est. La situation sécuritaire est très préoccupante là-bas, avec les groupes armés. Les ADF sont toujours actifs à Beni. Il y a toujours des morts qu’on compte», a-t-il souligné.
Pour l’élu du Nord-Kivu, «la loi sur le statut d’anciens chefs de l’Etat est très importante, dans la mesure où elle permettra à la RDC de garantir une alternance de pouvoir pacifique».
CONGO NOUVEAU