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A l’issue des discussions directes qui avaient mis face-à-face les délégués de la Majorité Président et du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop), il était convenu que l’élection présidentielle allait se tenir au mois de décembre 2017.
Mais à deu x mois de la fin de cette échéance, personne ne peut dire exactement ce qui pourra arriver.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par le biais de son président, Corneille Nangaa, prévoit les échéances électorales en avril 2019. Après la déclaration de la centrale électorale, chaque camp politique tire la couverture de son côté. Du côté de la Majorité Présidentielle, on soutient la thèse selon laquelle seule la CENI est l’unique organe à monter le chemin à suivre quant à la tenue des élections.
Pour les opposants, conduits par Félix Tshisekei, le président du Rassop, « Corneille Nangaa fait le jeu du pouvoir qui ne tient à l’organisation des élections présidentielle et législatives cette année ». Accusant directement le chef de l’Etat, Joseph Kabila, d’entraver la tenue des élections, Félix Tshisekedi et ses pairs du Rassemblement appellent à la mise en place d’une transition politique sans Kabila.
Rentrer au schéma de la CENCO
A défaut de mettre « hors-jeu » le locataire du Palais de la Nation lors de la courte transition de six qu’ils réclament, les acteurs politiques du Rassop exigent la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre signé le 31 décembre 2016. Cet Accord attribuait la Primature et la Présidence du Conseil National pour le Suivi de l’Accord (CNSA) au Rassemblement dirigé par Félix Tshisekedi. Les deux postes ont échappé à ce dernier camp politique.
Présenté par le Rassop pour être nommé Premier ministre, Félix Tshisekedi s’est vu doublé par Bruno Tshibala, issu, lui aussi, de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Depuis, la crise politique désamorcée par les Evêques catholiques a repris de plus belle. Pour « éteindre » le feu, outre le Rassop, certains partenaires extérieurs de la RDC, dont les Nations Unies, souhaitent l’application stricte de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Passer par Brazzaville…
« Lorsque la case du voisin brûle, il ne faut pas croiser les bras ». Selon des indiscrétions, Denis Sassou Nguesso, le président de la République du Congo, semble faire sien cet adage. En effet, des sources indiquent que Félix Tshisekedi, président du Rassop et chef de file de l’opposition a été aperçu à Brazzaville le mercredi 18 octobre. Le fils de feu Etienne Tshisekedi, ajoutent les mêmes sources, s’est rendu dans la capitale de la République du Congo sur invitation de Denis Sassou Nguessou.
Et comme par hasard, Félix Tshisekedi quittait la ville de Brazzaville pendant que le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, y arrivait. Ce dernier a traversé le fleuve Congo pour prendre part au 7ème Sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs qui s’était clôturée hier. En plus, le président de la RDC devrait participer à la 8ème réunion de haut niveau du Mécanisme de Suivi de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région.
… pour négocier la Primature
Des analystes estiment le voyage croisé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila vers Brazzaville ne relève pas d’un fait de hasard. D’aucuns se rappelleront que Denis Sassou Nguesso a déjà plus d’une fois le rôle de médiateur afin « d’arbitrer » des différends politiques sur l’autre rive du fleuve Congo. En octobre 2013, il était présent au Palais du Peuple lorsque les présidents de deux Chambres du parlement remettaient les résolutions des Concertations politiques à Joseph Kabila.
Du coup, d’aucuns voient le président du Congo-Brazzaville tenter de rapprocher les deux camps politiques qui se déchirent à Kinshasa à l’approche de l’échéance fixée par l’Accord de la Saint-Sylvestre en ce qui concerne la tenue de la présidentielle. Question : le fameux 3ème dialogue n’a-t-il pas commencé avec la présence de deux personnalités politiques de la RDC à Brazzaville ? Bien plus, d’aucuns verraient Félix Tshisekedi se rapprocher de la Primature.
CN