La ministre du Genre, Famille et Enfant, Chantal Safu, a lancé, le vendredi 16 juin 2017 en la salle du ministère des Affaires Etrangères à Kinshasa, la quinzaine des Droits de l’Enfant, allant du 16 juin au 02 juillet 2017, sous le thème « Combattre la malnutrition chronique ». C’était à l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain, célébré le 16 juin de chaque année.
Au cours de cette quinzaine, plusieurs actions seront menées, notamment le plaidoyer pour la poursuite de la prise des mesures visant la protection générale de l’enfant, la sensibilisation de la communauté contre toutes formes des violations des droits de l’enfant. Parlant aux noms de tous les enfants congolais, le comité provincial des enfants a présenté à la ministre du Genre, Famille et Enfant, ainsi qu’aux différents partenaires ayant rehaussé de leur présence à cette cérémonie, leur plan d’action pour mettre un terme au mariage des enfants en RDC.
Chantal Safu a relevé que le gouvernement congolais banni la pratique du mariage des enfants et met en place des mécanismes pour endiguer ce fléau. « Un accent particulier sera mis sur la lutte contre le mariage d’enfant, considéré comme l’une des causes sous-jacassant de la malnutrition chronique dans le pays. Cependant, l’atteinte de résultats durables dans le domaine nutritionnel exige un cadre multidimensionnel qui intègre le gouvernement, les institutions, les communautés, les familles, chefs traditionnels et religieux. Le plan d’action 2017-2021, pour mettre fin au mariage des enfants, est l’aboutissement de longs processus de réflexion, il constitue un document de référence pour tous les intervenants en matière de protection de l’enfant pour l’élaboration de programme et projet sectoriel en vue d’accélérer l’élimination du phénomène de mariage d’enfants en RDC », a-t-elle indiqué.
Mettre fin au mariage des enfants est une priorité de l’Unicef pour les cinq prochaines années, a fait savoir le représentant A.I de l’Unicef en RDC, avant de souligner que le phénomène mariage des enfants a des conséquences sur la santé de la mère et l’enfant. Notons que la RDC enregistre le septième taux le plus élevé des grossesses chez les adolescents à travers le monde.
La Journée de l’Enfant Africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, par l’Organisation de l’Unité Africain, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marcher pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’Apartheid le 16 juin 1976.
Ils protestaient contre l’imposition de l’enseignement exclusif en langue « Afrikaans », langue identifiée aux défenseurs de l’apartheid. La journée de l’enfant africain, c’est une occasion de rappeler aux gouvernants les responsabilités dans la protection des enfants, de prendre de nouveaux engagements pour leur épanouissement et aussi de sensibiliser le public. Les évènements à cet effet, doivent être festifs et ludiques, car il est indispensable d’associer les plus jeunes à la défense de leurs droits.
Rebecca Bulungu