Warning: Invalid argument supplied for foreach() in /htdocs/wp-content/plugins/mailchimp-subscribe-sm/admin/classes/admin.php on line 536
A presque neuf mois de la tenue des élections présidentielle et législatives, les opposants congolais multiplient les contacts pour unir les efforts. But poursuivi : se mettre ensemble pour battre le candidat de la Majorité Présidentielle et obtenir au finish l’alternance politique à la fin de cette année.
Il y a quelques semaines, personne ne pouvait imaginer une rencontre et/ou des accolades entre Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, ou une entrevue entre les délégués du Parti Lumumbiste Unifié (PALU) – un parti qui siège encore au Gouvernement – et les responsables du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Qui pouvait croire qu’un jour l’UDPS, le MLC et l’UNC pouvait faire une déclaration commune sur la tenue des élections en République Démocratique du Congo (RDC).
Ce qui paraissait impossible hier est devenu une réalité depuis quelques semaines. Chaque jour qui passe, la presse congolaise ne cesse de révéler que tel leader de l’Opposition a échangé avec tel autre dirigeant de la même famille politique. Le dernier cas en date est la rencontre entre Vital Kamerhe, le président du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) et le professeur Freddy Matungulu, président de Congo Na Biso (CNB) et de la plate-forme Synergie Electorale Notre Congo (Syenco).
Impératif : la nouvelle Loi électorale
« S’appuyant sur les prescrits de la nouvelle Loi électorale en vigueur en République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe a fait comprendre au professeur Freddy Matungulu l’impératif pour l’Opposition d’unir ses forces en vue de gagner les élections, non seulement présidentielle, mais aussi législatives », explique-t-on de la Cellule ce communication de l’UNC.
Pour sa part, le président de Congo Na Biso a expliqué son déplacement vers le président de l’UNC de par son souci de voir les leaders de l’Opposition concrétiser la volonté du peuple congolais de voir le pouvoir changer des mains au lendemain de la présidentielle du 23 décembre prochain. « Je me bats pour l’unité de l’Opposition, mais surtout de faire en sorte que nous ayons un candidat unique lors de la future bataille présidentielle, a dit Freddy Matungulu. Nous devons tout faire pour corriger les erreurs commises par l’Opposition de 2006 et 2011 en ne parvenant pas à se mettre d’accord autour d’un nom ».
S’aligner sur des objectifs communs
Le 15 mars dernier, Félix Tshisekedi de l’UDPS, Eve Bazaïba du MLC et Vital Kamerhe de l’UNC signaient une déclaration commune. Dans un document commun lu par la Secrétaire général du MLC, les trois partis ont évoqué « la possibilité de mobiliser les énergies aux fins de mettre en place des ressources humaines, logistiques et matérielles en vue de mutualiser leurs efforts et s’aligner sur des objectifs communs ». Bien plus, ils se sont dits « ouverts à toutes les autres forces politiques significatives qui veulent les rejoindre pour l’avènement de l’alternance politique en décembre prochain ».
Bien avant cette rencontre, on a vu les images montrant Félix Tshisekedi échanger avec le président de l’UNC, ou les délégués du MLC rencontrer ceux du PALU. A l’issue de toutes ces rencontres, le discours était le même : oublier les querelles d’antan afin d’unir leurs efforts pour faire face à leur « ennemi » commun.
Des craintes émises
Malgré la volonté affichée des leaders politiques de l’Opposition de parler, cette fois-ci, un même langage, des compatriotes des craintes vues les expériences vécues en 2006 et 2011. Des déclarations faites par certaines plates-formes ne rassurent pas. « Malgré les problèmes auxquels est confronté notre candidat Moïse Katumbi, notre plate-forme Ensemble ne compte pas le remplacer. En clair, Moïse Katumbi est notre plan A et plan B », a déclaré Pierre Lumbi, vice-président de la plate-forme « Ensemble » au cours d’une conférence tenue la semaine passée à Kinshasa.
Autre parti politique dont le leader, Félix Tshisekedi, ne cache pas ses ambitions pour briguer la magistrature suprême, l’UDPS n’entend pas faire des concessions sur ce dossier. « Notre parti n’est pas contre l’idée de voir l’Opposition se mettre d’accord autour d’un candidat unique, mais l’UDPS rappelle que Félix Tshisekedi reste son candidat », a expliqué Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, avant de trancher : « Nous ne laissons pas notre place à quelqu’un d’autre après que notre parti se soit battu pendant 35 ans ».
Les déclarations faites par les katumbistes et tshisekedistes font peur à plus d’un congolais. Du coup, le spectre de 2006 et 2011 où l’opposition avait peiné pour trouver un candidat unique plane sur le ciel politique congolais. A moins qu’ils soient forcés à se faire des concessions, mais tout le monde crains.
CN