Apres 2 ans, les Congolais se souviennent des expulsés de Brazzaville, qui vivent aux alentours de la commune de Kinshasa dans des conditions précaires depuis avril 2014. Informé de cette situation que vivent ces refoulés, Me Stany Kamango, avocat au tribunal des grandes instances de la Gombe, demande au gouvernement de les assister pour éviter le pire dans les années à venir. « Après avoir observé le comportement du gouvernement actuel, je constate que c’est un manque de volonté, je suis très inquiet de la manière dont vivent nos concitoyens. Ce que j’ai vu ne m’a pas plu. Avec les pluies qui se sont abattues le mois dernier, certains se sont livrés à des actes de vandalisme », a-t-il déclaré. Ceux qui vivent dans la maison communale de Kinshasa déplorent la non-assistance du gouvernement et demandent une complexité d’actions pour les sortir de cette condition. « Nous sommes devenus de mendiants. Parfois nous poussons nos enfants à aller demander dans la rue, pour chercher de quoi manger », témoigne Jean Pierre Mangala, l’un des refoulés.
Il a laissé entendre que cette situation est à la base de la pauvreté entrainant ainsi la dépravation des mœurs, les enfants de rue communément appelés shegués, le phénomène Kuluna, la prostitution, etc… Il a aussi fait mention de la crise profonde et multiforme que traverse la RDC, et qui plonge le pays dans un chaos indescriptible, notamment sur plan moral, civique, social et spirituel.
Il a souligné la nécessité, pour le pays, d’être dirigé sur la base d’une éthique morale et basée sur la crainte de Dieu. Il sied de rappeler qu’environ 40 000 congolais ont été expulsés de Brazzaville en trois semaines.
Astrid Bunga