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Comme il est rare de le constater, le tapis rouge du Palais de la Nation reste déroulé ces jours pour l’accueil des chefs d’Etat africains. Quatre ont déjà défilé dans ce bureau occupé depuis 17 ans par Joseph Kabila : l’Angolais Lourenço, le Congolais Sassous, le Gabonais Ali Bongo, le Zimbabwen Emerson Mnangagwa…
Officiellement, ces chefs d’Etat ont parlé coopération bilatérale, développement, amitié, processus électoral en RDC… Mais derrière la phraséologie protocolaire, l’on colle vite ces visites au sort du président congolais.
Ils ne seraient pas loin de la vérité, ceux qui pensent que Kabila, qui sort résolument de sa réserve habituelle, est à la recherche du soutien de ses homologues africains, lui qui n’est décidément plus en odeur de sainteté avec l’Occident.
Pourquoi ce besoin de faire bloc avec les Africains ? Arrivé fin mandat non renouvelable depuis 2016, JKK a fait du temps son allié pour rester à la tête du pays jusqu’à présent, mais il lui semble difficile maintenant de miser encore sur ce facteur depuis la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui prévoit les élections présidentielle et législatives nationales et provinciales le 23 décembre 2018. Et il a promis plus d’une fois que ce processus est « irréversible », sous le contrôle des Etats-Unis de Nikki Halley qui, tout en rejetant l’idée d’une « transition sans Kabila », ne veut plus entendre parler d’un nouveau report.
A l’externe, l’unique allié de taille qui pourrait donner le quitus à Kabila dans une probable nouvelle manœuvre politique, c’est les organisations régionales, sous-régionales, mais aussi des voisins frontaliers de la RDC.
La nouvelle tendance de la société internationale qui voudrait qu’on laisse la charge aux organisations régionales et sous régionales dans la gestion des crises dans un pays donné pourrait être une planche à salut pour le Raïs congolais.
La France, suspectée désormais de complaisance vis-à-vis de Kinshasa en échange des contrats pétroliers, donne l’impression de s’aligner sur cette logique. Une logique qui pourrait ouvrir une brèche à une improbable transition que redoute le Comité laïc de coordination (CLC) qui, comme s’il avait senti le danger venir, appelle le chef de l’Etat congolais de dire ce que la « petite sœur » veut entendre : « Je ne veux pas briguer un nouveau mandat, conformément à la Constitution ».
CN