Le Président de la Fédération Congolaise de Football (FECOFA), Constant Omari a parlé de ses avoirs sur les réseaux sociaux le weekend pour répondre aux attaques sur le dossier judiciaire ouvert par le Bureau du conseilller du chef de l’Etat chargé de lutte contre la corruption, Luzolo Bambi. Une digression qui scandalise.
Pourtant autorisé à quitter le pays pour des raisons médicales, Constant Omari ne semble pas prêt à expliquer la destination des millions de dollars qui manquent de traçabilité. Après ses auditions du 2 avril dernier dans les bureaux du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et lutte contre la corruption et sa garde à vue de 24 heures dans les geôles du Parquet de Matete pour des soupçons de détournement de fonds publics versés aux Léopards, il a fait un autre scandale au détour d’un échange avec Achille Kadima, le directeur de publication du journal Africa News.
C’est ce trihebdomadaire kinois qui a annoncé le premier les informations se rapportant à l’interpellation des patrons du football congolais. Visiblement mis en difficulté par les questions liées à l’absence de ces justifications, le Président de la FECOFA, membre du comité exécutif de la FIFA et Vice-président de la CAF a craqué et révélé son côté le plus vilain.
En lieu et place de répondre aux questions du journaliste, Constant Omari a plutôt publié dans un groupe Whatsapp un long message axé sur ses avoirs. Il s’est notamment vanté d’avoir porté dans les années 90 une montre Rolex, avoir fait entrer la première jeep Blazer au Zaïre, une Jeep Linlcon Navigator et surtout d’être en mesure de « mener une vie princière dans cette ville de Kinshasa ».
Volé trop bas
Face à cette « délire », le journaliste Kadima, serein et courtois, a prié Omari de ne pas sortir du contexte. « Mon journal n’aurait pas inventé une histoire de garde à vue vous concernant si votre interpellation n’avait jamais eu lieu…Monsieur Omari, je ne parle pas de vos avoirs et je n’en ai nullement pas besoin. Je parle de la résistance que vous faites quand il s’agit de justifier les fonds publics mis à la disposition de la Fédération. Les courriers de Matata Ponyo à cet effet datent de 2016. Je reste lucide. Ne déplaçons pas le débat », a-t-il rétorqué.
Le mal étant fait. Omari a pété les plombs et sa bassesse n’est pas passée inaperçue. L’eau ayant déjà coulé, il n’y avait plus aucun moyen de la ramasser. Les commentaires des internautes prouvent, à n’en point douter, comment le mythe de « l’homme moderne » tant chanté par les musiciens congolais est tombé. Il est tombé plus que bas car, tombé violemment de son piédestal au point de risquer de ne jamais se relever de cette chute.
Dans cette pluie de critiques, un célèbre internaute, compare la réaction du président de la Fecofa à celle de certaines stars de la musique. Tous ou presque attendent impatiemment la fin de l’instruction qui se poursuit au Parquet Général de Matete pour connaître la vérité sur cette affaire dite Fecofagate. Décidemment, alors qu’il a volé très bas, l’un des derniers Dinosaures de l’ère Blatter-Ayatou à la FIFA et à la CAF, est en train de laisser des plumes dans ce feuilleton.
Jean Dende