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Qu’est-ce qui se trame derrière cette volonté de l’A ssemblée nationale d’en découdre avec l’actuel Premier ministre, Bruno Tshibala ? L’opinion s’interroge, la presse parue jeudi à Kinshasa y est revenue longuement. Le député Henry-Thomas Lokondo et certains de ses collègues attendent depuis, mardi, la démission de l’actuel chef du gouvernement, au motif qu’il aurait pris beaucoup de temps pour déposer le projet de loi de finances pour l’exercice 2018. Sinon, une motion de censure l’attend.
L’article126, alinéa 6, de la Constitution peut bien signifier que « si quinze jours avant la fin de la session budgétaire, le gouvernement n’a pas déposé son projet de budget, il est réputé démissionnaire » et que Tshibala a présenté son projet avant cette ligne rouge, ces élus nationaux n’ont que faire. Ils s’acharnent à administrer une bonne correction au chef du gouvernement qui servirait d’exemple à ses successeurs.
D’Antoine Gizenga à Augustin Matata Ponyo, en passant par Adolphe Muzito, aucun n’a été ponctuel dans cet exercice de déposer le projet de budget 15 jours avant l’ouverture de la session de septembre.
Depuis la première législature, c’est le crédit provisoire qui alimente le pays le premier trimestre de l’année. Voire le premier semestre. Le projet de loi de finances n’attend généralement leur examen et adoption qu’en début d’année, lors des sessions extraordinaires.
Dans un environnement politique transitoire où tous les coups politiques sont permis, cet « acharnement » contre Brutshi pourrait bien avoir une raison, celle de laisser la place à d’autres.
Tels des joueurs de football, Joseph Kabila voudrait sortir le capitaine Tshibala qui six mois à la manœuvre, accuserait déjà la fatigue. Celui qu’un certain Bitakwira compare au « coach Ibenge », pour sa capacité à être maître du jeu politique actuel, est bien capable d’opérer ce remplacement. Quitte à mettre fin à la bronca d’une opposition restée sur le banc de touche. Et qui ne cesse de crier, jour et nuit, sur une transition sans lui, malgré la publication du calendrier électoral, malgré même un quitus de la communauté internationale.
L’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2018 a été servie avec la nomination de Samy-Badibanga à la tête du gouvernement (décembre 2016-mai 2017). Le Rassemblement/Kasa-Vubu se sert déjà (mai 2017 à ce jour) avec à la tête Tshibala et Joseph Olenghankoy à la présidence du CNSA.
Cette fois-ci, pourquoi pas, le Rassemblement/Limete avec, par exemple, un Félix Tshisekedi enfin Premier ministre, avec l’avantage d’apaiser considérablement les esprits à l’interne comme à l’externe ? Rien n’est impossible à un politicien congolais qui s’agite. Le cas de Fatshi, même s’il a, dans l’un de ses tweet, juré d’être « ni demandeur ni preneur d’un poste de Premier ministre ». Entretemps, le panier circule encore.
CN