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« Au nom de la solidarité nationale, il faut qu’il y ait la paix dans cette partie du pays (Kasaï, Kasaï central et Lomami), et qu’on enrôle avec équité comme on l’a fait ailleurs. S’il n’y a pas de paix et que ça prend beaucoup de temps, il y a deux options.
La première option est qu’on a clôturé partout, on ne sait pas enrôler au Kasaï, on va aux élections sans le Kasaï. Les gens insistent sur décembre alors qu’ils ne voient pas ce paramètre. Si on tient à le faire en décembre, nous allons, mais sans le Kasai. Ou alors nous poussons les choses pour qu’on stabilise ce coin et que nous enrôlions pour avoir un fichier national. Mais là cela va nécessiter un peu de temps, ça ne sera pas en décembre ».
Cette déclaration du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), prononcée le 9 mai dernier lors du 9ème congrès de l’Union nationale de presse du Congo (UNPC), a l’effet d’une bombe à retardement. Corneille Nangaa, se réfugiant derrière des considérations techniques, prépare déjà les esprits pour un nouveau report des élections. A le comprendre, il n’est pas envisageable que son institution convoque l’électorat cette année.
Le prétexte est bien trouvé maintenant pour reporter les élections : insécurité dans les Kasaï, Kasaï central et Lomami avec l’activisme des Kamwuina Nsapu. Dans sa malignité, Nangaa sait qu’il est impossible de convaincre députés et autres notables de ces provinces de ne pas voir les élections se dérouler dans leur contrée. Oui, il les a cherchées, ces réactions. Et il les a eues. L’opposant Claudel Lubaya,Maker Mwangu de la Majorité présidentielle et autres notables du coin ont réagi. Ainsi donc, l’on connaît ou presque ce que serait l’option que la CENI, qui place tout le monde devant un dilemme, devrait privilégier. Celle d’attendre le retour de la paix. Et donc, prolonger les élections. Nangaa ne s’en cache pas : « A présent, il revient au gouvernement d’user de tous les moyens à son pouvoir pour pacifier les provinces du Kasaï, du Kasaï Central et de la Lomami, en privilégiant les voies pacifiques du règlement des conflits et en mettant fin à la militarisation à outrance de cet espace réputé une oasis de paix. » Si le manque des moyens et d’un fichier électoral fiable étaient le prétexte pour la non organisation des élections en 2016, cette fois-ci, ce serait la question sécuritaire dans le centre du pays.
Katz.