Va-t-on revivre les épisodes Jacques Mbadu et Jean Bamanisa qui, membres de la Majorité Présidentielle, avaient postulé, il y a quelques mois, comme candidats indépendants lors de l’élection des gouverneurs dans la province du Bas-Congo et dans celle de l’ex-Province Orientale ? Les deux «rebelles» avaient d’ailleurs pris le dessus sur les candidats désignés et soutenus officiellement par la MP et son autorité morale.
Le scenario, à en croire plusieurs sources, Jeune Afrique, risque de se répéter. Selon le magazine français, la Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RDC, réclame le «retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de la MP» qui n’ont pas obtenu «quitus de [leur] famille politique» pour se présenter à l’élection des gouverneurs dans les nouvelles provinces.
Dans le collimateur d’Aubin Minaku, le secrétaire général de la MP, «l’on retrouve entre autres 10 des 14 candidats du camp présidentiel qui ont choisi de déposer leur candidature en qualité d’indépendants dans le Tanganyika, le Haut-Lomami, le Lualaba et le Haut-Katanga, quatre nouvelles provinces de l’ex-Katanga », confie une source proche du dossier. Question : la famille politique du chef de l’Etat, Joseph Kabila, se dirige-t-elle vers une nouvelle rébellion interne après le départ de sept partis politiques qui ont donné naissance à la plate-forme G7 ? Lire ci-dessous, in extenso, l’article de Jeune Afrique.
CN
Election des gouverneurs en RDC : le camp Kabila confronté à une nouvelle fronde
Selon une requête adressée mardi à la CENI, la Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RD Congo, réclame le «retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de la MP» qui n’ont pas obtenu «quitus de [leur] famille politique» pour se présenter à l’élection des gouverneurs dans les nouvelles provinces.
La Majorité Présidentielle (MP) semble s’acheminer vers une nouvelle crise en RD Congo. Après le départ de sept partis (G7) et de Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de la province minière de l’ex-Katanga, la coalition au pouvoir semble être aux prises avec une nouvelle rébellion interne.
Dans une requête adressée le 23 février au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont Jeune Afrique a pu consulter une copie, Aubin Minaku, chef de la coalition au pouvoir, a rejeté le dépôt des candidatures pour l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces de certains «membres des partis et personnalités politiques de la MP» qui n’ont pas obtenu le «quitus de [leur] famille politique». Dans le collimateur du secrétaire général de la MP, « l’on retrouve entre autres 10 des 14 candidats du camp présidentiel qui ont choisi de déposer leur candidature en qualité d’indépendants dans le Tanganyika, le Haut-Lomami, le Lualaba et le Haut-Katanga, quatre nouvelles provinces de l’ex-Katanga », confie une source proche du dossier.
Vers l’annulation de ces candidatures ?
Dans son courrier, la MP rappelle qu’elle «s’est fait l’honneur de déposer les listes de ses candidats gouverneurs et vice-gouverneurs [le 10 février] à travers les provinces concernées» et que toutes les autres candidatures déposées après cette date et celles qui «ne sont pas soutenues par des mandats et procurations politiques de la famille politique (…) tombent caduques».
La coalition au pouvoir exige enfin que les nouveaux frondeurs, qui «prétextent devenir indépendants» prouvent leur départ de la coalition au pouvoir pour concourir. Et peu importe si le président Joseph Kabila lui-même, autorité morale de la MP, s’est toujours présenté à la présidentielle comme «candidat indépendant».
Par Trésor Kibangula
In www.jeuneafrique.com