Trois de cinq représentants de l’Afrique à la Coupe du Monde Russie 2018 ont été battus en première journée de la phase de poule. L’Egypte, le Maroc et le Nigeria ont été cueillis par l’Uruguay, l’Iran et la Croatie mais ils ont donné une bonne impression qui présage une bonne suite. La réaction du Sénégal et de la Tunisie est très attendue pour tirer un enseignement global de l’entame de ce mondial par les pays africains.
Pendant un mois, les trente-deux équipes participantes réparties en huit poules de quatre, s’affronteront pour désigner, au soir du 15 juillet prochain, le successeur de l’Allemagne, vainqueur de l’édition précédente au Brésil.
Du haut de ses 88 ans d’existence, cette compétition, considérée comme la plus importante épreuve sportive au monde, n’a rien perdu de sa superbe. Bien au contraire, son prestige est allé grandissant tant et si fait que se qualifier pour la phase finale de cette compétition, est devenu un objectif majeur pour bien des équipes.
En 21 éditions, l’Afrique est en droit d’attendre de ses représentants une meilleure représentativité, elle qui n’a atteint la phase de quart de finale que trois fois seulement par le biais du Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010).
Cette année, les Léopards de la République démocratique du Congo ont raté de peu leur qualification après avoir été tenu en échec à domicile par la Tunisie lors d’un match de qualification clé.
Malgré tout, les fanatiques congolais du football vivent cet événement avec passion, chacun ayant, dans tous les cas, déjà son ou ses équipes préférées.
C’est dire que dans les terrasses et restaurants qui ont mis en place des dispositifs particuliers pour accueillir de nombreux téléspectateurs et à la maison, ça chauffer entre supporters de différentes.
Dans de nombreux foyers, la gent féminine qui n’est pas très connue pour être accro de football, risque d’être partagée entre satisfaction de voir le mari rentrer tôt à la maison, et frustration de se voir privée de ses télé novelas favorites. Ce, pour la simple raison que la télécommande a changé de genre par la volonté du maître de la maison.
Se fixer des nouveaux objectifs
Au pays de Vladimir Poutine, des traditionnels favoris et des outsiders comme la Belgique, le Mexique, la Croatie, le Portugal, la Colombie, la Suisse ou encore la Suède sont bien présents. L’Islande et le Panama, deux néophytes de la Coupe du monde sont eux aussi présents. La première s’est même payé l’Argentine de Lionel Messi en la tenant en échec d’un but partout au premier match.
Mais quelles chances pour les cinq représentants de l’Afrique qui tentent de tirer leur épingle du jeu, pour se faire une place au soleil à cette messe du football mondial ? Cette question vaut son pesant d’or après plusieurs participations qui se sont souvent soldées par des échecs, au mieux en quarts de finale, au pire en phase de groupe. Les africains ont en droit d’attendre de l’Egypte, Maroc, Nigéria, Sénégal et de la Tunisie une meilleure représentativité. Et, à défaut de remporter le trophée ou de parvenir en finale, l’étape des demi-finales reste un objectif non encore atteint par une équipe africaine. Il est donc temps pour ces pays de se fixer de nouvelles ambitions , surtout qu’ils enregistrent dans leurs rangs de joueurs mondialement réputés à l’instar de l’égyptien Mohamed Salah et le sénégalais Sadio Mané qui ont disputé avec leur club anglais Liverpool, la finale de Ligue de champions de l’UEFA perdue face au Réal de Madrid cette saison.
Premier bon signe, l’épineuse question des primes des matchs qui a toujours empoisonné les équipes africaines engagées en compétitions internationales ne s’est pas posée cette année.
Jean Dende