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Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Moïse Katumbi vit en exil en Europe (en Belgique) depuis plus d’un an. Condamné à trois ans de prison par le Parquet de Lubumbashi pour une affaire d’escroquerie d’une maison appartenant à un sujet grec, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga ne sait plus revenir dans son pays par peur d’être « jeté » en prison.
Malgré ses ennuis judiciaires, Moïse Katumbi, dont la candidature est soutenue par G7 et l’Alternance pour la République (AR), deux importantes plates-formes membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) ne semblent pas baisser les bras. Très actif, il sillonne presque toutes les capitales occidentales qui jouent une certaine influence sur le pouvoir de Kinshasa afin d’obtenir l’annulation de sa condamnation.
Depuis le début de ce mois d’août, les principaux animateurs de deux plates-formes précitées ont participé à un séminaire dirigé par Moïse Katumbi. Ces travaux avaient pour mission d’évaluer l’évolution de la situation politique en République Démocratique du Congo ; mais aussi pour voir comment ramener leur « champion » au pays.
Félix Tshisekedi, secrétaire général adjoint de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et président du Rassop, séjourne en Europe depuis quelques jours. Certes, les dirigeants de l’UDPS, notamment le Secrétaire général Jean-Marc Kabund, ont indiqué que la mission conduite par Félix Tshisekedi n’avait rien avoir avec les activités menées par Moïse et ses alliés, mais il nous revient d’apprendre qu’une rencontre au sommet entre les deux personnalités n’est pas exclue.
Pas de visa pour la présidentielle
Pendant que l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga se bat pour retourner dans son pays, l’opération d’enrôlement tend vers la fin. Si le calendrier établi dans la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est respecté, ladite opération s’arrêtera dans quatorze (14) jours. En clair, si le président du TP Mazembe n’obtient pas sa carte au plus tard le 31 août, ses chances d’être électeur et éligible s’amoindriraient. Du coup, ses ambitions de concourir pour la présidentielle s’envoleraient.
Il y a quelques mois, des rumeurs faisant état de l’enrôlement de Moïse Katumbi dans un village katangais à la frontière avec la Zambie, avaient circulé, mais elles étaient vite démenties par l’entourage de l’ancien gouverneur de la province de l’ex-Katanga. « Je ne vois pas un président centre d’enrôlement prendre les risques de laisser Moïse Katumbi s’enrôler », a commenté un acteur politique proche de l’Opposition.
Condamnation, un autre frein
Certes, la loi prévoit qu’un candidat peut obtenir sa carte même le jour de l’élection, mais plus d’un analyste estime que le cas de Moïse Katumbi est exceptionnel. En effet, expliquent des juristes, même s’il obtient sa carte d’électeur, Moïse Katumbi risque de voir sa candidature être rejetée parce que condamné.
Du coup, des interrogations fussent de partout quant à ce. Que fera l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga si jamais la route menant vers le Palais de la Nation lui est barrée politiquement ou juridiquement ? Acceptera-t-il de soutenir un autre candidat issu du Rassemblement ? En clair, Moïse Katumbi acceptera-t-il d’apporter son soutien à Félix Tshisekedi dont la candidature à la magistrature suprême a été annoncée par son parti ?
Le comportement du président du TP Mazembe – au cas où il ne pourrait pas être candidat – permettra aux Congolais de se faire une idée sur le contenu que les leaders du Rassemblement donnent au mot « alternance » politique.
Thomas Nabor