Dans le cadre de la campagne de lutte contre l’union forcée des enfants en RDC, lancée en mai 2015, le ministère de la Femme, Famille et Enfants en partenariat avec l’UNICEF, Union Européenne, a réuni, la semaine dernière, des experts venus des institutions publiques, de la société civile, des agences du système de l’ONU et des organisations internationales.
C’était au cours d’un atelier sur le « fond et la forme de la mouture du plan d’action national pour mettre fin aux mariages d’enfants en RDC ».
En effet, l’élaboration de ce plan d’action entre dans le cadre de la campagne de l’Union africaine lancée lors de la quatrième session de la conférence des ministres du développement social pour l’élimination des pratiques encourageant les mariages précoces en Afrique, a expliqué la Secrétaire Général au ministère de la Femme, Famille et Enfants, Jacqueline Lufulo. Il sied de noter que plusieurs activités sont prévues dans ce plan d’action notamment la sensibilisation des acteurs communautaires et des enfants, la vulgarisation des textes des lois dont des dispositions interdisant le mariage d’enfants ; la production des supports de sensibilisation, le plaidoyer pour l’application des dispositions légales sur le mariage d’enfants et la prise en charge des adolescents victimes des mariages précoces. A l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Il a été demandé au gouvernement d’organiser notamment des campagnes de sensibilisation sur les méfaits des mariages précoces sur toute l’étendue du territoire, promouvoir la gratuité effective de l’enseignement primaire dans les établissements publiques. Au pouvoir judiciaire, particulièrement à la Cour constitutionnelle, de se prononcer sur la constitutionnalité du projet de loi sur la santé qui vise à améliorer la situation des vulnérables en général, de la femme et de l’enfant en particulier.
Par ailleurs, ce plan d’action visant à mettre fin aux mariages précoces, une fois élaboré par les experts, sera transmis au gouvernement congolais pour autorisation.
Rebecca Bulungu