16 février 1992, La date est restée dans les annales de la lutte pour l’instauration de la démocratie dans l’ex-Zaïre. La fameuse marche des chrétiens avait été, à l’époque, sauvagement réprimée par le régime Mobutu, causant plusieurs morts et des blessés. Et depuis, plusieurs faits et événements se sont succédé, conséquences au départ de ce combat pour la démocratie. Vingt-quatre après, c’est à nouveau cette date que l’Opposition choisit pour réaffirmer sa détermination au respect de la Constitution. « Nous demandons au peuple congolais d’observer une journée ville morte le mardi 16 février 2016 », a confirmé Joseph Olenghankoy, président du parti politique Forces novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS) et récemment désigné modérateur de la Dynamique de l’Opposition. L’on note qu’au départ, l’Opposition avait prévu une marche pacifique pour soutenir le respect strict de la Constitution qui avait été voté à 85 % par la population en 2005. Mais la Majorité présidentielle a, elle aussi, programmé une marche à cette même date. Aussi, l’Opposition a-t-elle changé son plan, sur proposition de Joseph Olenghankoy, et opter pour une journée ville morte le mardi 16 février 2016. Reconnu comme l’un des acteurs principaux dans les années 1990 lorsque l’Opposition au président Mobutu organisait des manifestations de désobéissance civile pour l’instauration de la démocratie dans l’ex-Zaïre (entre autres de journée ville morte et les marches pacifiques), l’actuel président des FONUS monte donc au créneau, confirmant, en compagnie de ses pairs de l’Opposition, cette journée ville morte. « Nous avons modifié nos plans. Il n’y aura donc plus de marche pacifique, mais plutôt de ville morte. En fait, nous ne voulons pas que le sang des Congolais soit encore versé, parce que les Kabilistes ont curieusement programmé une marche le même mardi. Nous demandons donc à la population de rester à la maison le mardi pour exprimer son soutien au respect de la Constitution. Ainsi, nous évitons l’affrontement, la répression et l’effusion du sang des Congolais ».
Joseph Olenghankoy a par ailleurs réagi à l’arrestation inexpliquée de Martin Fayulu le dimanche 14 février aux alentours de 14 heures au siège de son parti politique Engagement pour la Citoyenneté et développement (ECIDE). « Nous devons vaincre la peur. Nous condamnons avec la dernière énergie cet enlèvement et exigeons la libération sans condition de Martin Fayulu qui est un élu en plus. Et les militaires auteurs de cette arrestation arbitraire doivent être identifiés et punis car ils ont violé l’article 8 de la Constitution alors que les policiers et les soldats sont sensés ne pas faire la politique ». Notons que l’article 8 de la Constitution postule : « L’opposition politique est reconnue en République démocratique du Congo. Les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés. Ils ne peuvent subir de limites que celles imposées à tous les partis et activités politiques par la présence Constitution et la loi. Une loi organique détermine le statut de l’opposition politique ». On a aprris que Martin Fayulu a été relâché dans la soirée
CN