L’Organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes a regroupé les femmes des différentes associations autour du thème exhortant la participation politique des femmes et mouvement féminin dans le contexte des élections et de la décentration en RDC. Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue de cette troisième édition du Café Genre, tenue le vendredi 16 juin 2017 au chapiteau du collège Boboto à la Gombe. Il s’agit entre autres du renforcement et de la restructuration du mouvement féminin en RDC.
Il s’agit ici d’un cadre d’échanges et de pressions en vue de promouvoir les actions des femmes et leur intégration dans les processus des élections et de la décentralisation pour une participation massive des femmes, qui, jusqu’à ce jour, est encore faible. A ce sujet, la représentante de l’ONU Femmes en RDC, madame Awa Ndiaye Seckj, a pris l’engagement de s’investir dans cette restructuration du mouvement féminin pour plus de résultats concrets dans la lutte pour la participation politique des femmes. Il s’agira de la mise en place d’une plateforme des plaidoyers traitant sur les questions des élections, la sécurité, l’autonomisation et la lutte contre les violations des droits humains dont les femmes sont victimes.
En outre, il sera aussi question de se déployer avec des conférences thématiques autour des problématiques et enjeux sociaux de Genre et de la promotion de l’égalité des sexes dans les provinces. « Le débat à ce sujet ne doit pas se limiter aux seuls décideurs, mais penser plutôt à sa restitution au niveau de vos organisations respectives dans le but d’informer à toutes les femmes à la cité de tout ce qui avait été dit durant ce Café Genre », a-t-elle conclue.
Chantal Nsafu, ministre du Genre, Famille et Enfant a réitéré, à son tour, l’engagement du gouvernement pour la participation politique des femmes. Elle a signifié à l’assemblée que cette participation est l’une des voies pour parvenir à l’égalité de Genre, à faire bénéficier les femmes de leurs droits humains. Et cela ne pourra amener à aucune action sur terrain sans l’intégration de la femme elle-même. Par ailleurs, elle affirme que la participation politique de la femme dans le contexte électoral n’est nullement le fait de devenir sénatrice ou députée. C’est plutôt l’accès aux fonctions politiques de toute tendance que ce soit.
Dans ce même ordre d’idées, la ministre nationale de la condition féminine ajoute que cette participation doit aller jusqu’à la socialisation de la vie politique qui doit refléter la réalité sociologique de la RDC. « Nous désirons retrouver les femmes aux postes des responsabilités et cela à tous les niveaux. Il n’y a pas de gouvernance sans la participation politique de la femme. Alors dans nos organisations, au-delà de nos diversités politiques, les femmes continuent à vivre les discriminations qui les empêchent d’asseoir une politique durable », indique madame Faida Mwangilwa, avant d’exhorter les efforts sur la sensibilisation en vue de stabiliser le développement en RDC par la socialisation de la vie politique.
Les éditions du Café Genre sont organisées dans le cadre d’aborder des thématiques trop souvent délaissées ou marginalisées autour du Genre et de la situation des jeunes et des femmes. Au finish, cette troisième session s’est penchée sur les liens entre le mouvement des femmes et la participation des femmes à différentes niveau, en lien avec la décentralisation et les élections. Il a été question de voir ensemble, comment le Genre peut être intégré dans les processus des élections et de la décentralisation pour plus de participation des femmes. Les représentants des différentes organisations féminines ont recommandé à toutes les organisations qui accompagnent les femmes dans cette lutte, de prendre fait et cause pour la promotion de la participation politique au niveau national, provincial et local.
Grâce Ewawa