Démarrera ou ne démarrera pas ? La question est sur toutes les lèvres en ce qui concerne le lancement des travaux du dialogue politique devant mettre autour d’une même table Majorité Présidentielle et Opposition. Pour l’instant, chacune de deux parties semble camper sur ses positions.
Annoncée pour la fin de ce mois, la mise en place du Comité préparatoire du dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a été renvoyée sine die par le facilitateur Edem Kodjo. Malgré sa volonté de faire démarrer les travaux, le diplomate togolais semble avoir reculé face à l’intransigeance du «Rassemblement» lors du meeting animé le 31 juillet dernier par Etienne Tshisekedi.
Cependant, l’ancien Premier ministre togolais souffle depuis qu’il a eu le soutien du collectif des ambassadeurs des pays africains, mais surtout de la communauté internationale. Notamment de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) et du Groupe international de soutien.
Le jeudi 4 août, le Groupe international de soutien avait eu des entretiens avec le Facilitateur Edem Kodjo, avant de rencontrer les leaders du «Rassemblement» conduite par Etienne Tshisekedi. Tout en rappelant sa volonté de voir le dialogue se tenir selon l’esprit de la Résolution 2277, avec à la clé le respect de la Constitution en ce qui concerne la tenue de la présidentielle, le Groupe international de soutien a, une fois de plus, invité les opposants réunis au sein du « Rassemblement » de ne pas boycotter les travaux du dialogue.
Disponibilité du Groupe de soutien
«Le Groupe international de soutien est à pied d’œuvre aux côtés du facilitateur. Nous avons estimé que le moment était venu de discuter avec les différentes parties prenantes. Nous avons discuté pendant 2H30’ avec Etienne Tshisekedi (…). Ce n’est pas le moment de dévoiler ce qu’on s’est dit. Vous connaissez les positions des uns et des autres. Notre travail est d’encourager les parties prenantes à aller au dialogue au plus vite. Le temps joue contre nous», a dit Djinnit au micro de nos confrères d’ACTUALITE.CD
Au même moment, Saït Djinnit a rappelé le soutien que le Groupe international de soutien apporte à Edem Kodjo. «Nous avons réitéré la disponibilité du groupe de soutien à être aux côtés du facilitateur pour le soutenir dans ses efforts. Nous sommes venus faire le point. Il nous a briefé de l’état d’avancement de ses consultations. Nous également nous allons poursuivre des consultations avec les parties prenantes pour voir comment on peut aider le facilitateur. Il est au centre des efforts pour le dialogue», a dit Saïd Djinnit.
Toutefois, malgré le soutien qu’il apporte au Facilitateur, le Groupe de soutien ne sait pas exactement quand pourront démarrer les travaux du dialogue. A ce sujet, Saïd Djinnit a fait la déclaration suivante à la presse : «Nous n’avons pas d’idées (sur la date). Il appartient au facilitateur en concertations avec les parties prenantes de convenir de cela. Nous sommes un groupe de soutien au facilitateur. Nous sommes conscients de notre mandat. C’est le facilitateur qui entreprend les concertations directes».
Position figée
En dépit des efforts menés par la communauté internationale, Etienne Tshisekedi n’a pas bougé d’un seul iota. La position du leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) peut se résumer par cette phrase : «Nous disons oui au dialogue, mais le Rassemblement et moi-même récusons le Facilitateur Edem Kodjo ».
Ce n’est pas tout. Etienne Tshisekedi, comme toujours, conditionne la participation de son parti, l’UDPS, et de la plate-forme « Rassemblement » par la libération politique, notamment Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Christopher Ngoy….
CONGO NOUVEAU