Bolamu ya Mwasi, une organisation non gouvernementale a, le lundi 1er février, sensibilisé cette catégorie sociale sur l’importance de la planification familiale. C’était à l’occasion d’une journée qui visait à inculquer à ces filles-mères, la maturité et un comportement responsable afin qu’elles ne tombent plus dans les erreurs du passé.
Les bénéficiaires ont, pour ce faire, saisi cette occasion pour s’imprégner d’un certain nombre d’attitudes à prendre en compte pour s’inscrire sur la bonne voie. D’abord, comment faire face aux hommes, en devenant responsable et autoritaire. Ce, en ayant une maîtrise en matière de sexualité, a indiqué la coordonnatrice de cette structure, Eulalie Mongona. Elle a, par la suite, appelé ces filles-mères à la maturité en vue d’éviter la mendicité et la prostitution dont les conséquences sont notamment les Maladies sexuellement transmissibles, des grossesses non désirées. Elle a aussi partagé avec ces filles la question du planning familial. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la capacité d’une femme à espacer et limiter ses grossesses a un impact direct sur sa santé et son bien-être.
Tout un phénomène et son ampleur
A Kinshasa, plus particulièrement dans la commune de Kisenso, le phénomène filles-mères a de l’ampleur. Selon le constat fait par différentes organisations de la place, le taux des filles-mères est en hausse depuis longtemps. Nombre de ces filles-mères sont des mineures. Plusieurs réalités sont à la base de cette situation. Il y a notamment la pauvreté, le manque de distraction et de l’électricité, la non-scolarisation des filles et garçons ainsi que le manque de prise en charge par les parents. Des filles-mères désignent des filles mineures et majeures qui mettent au monde avant le mariage et terminent très souvent leurs parcours sous le toit parental.
Rebecca Bulungu