A première vue, l’on peut détecter la situation humanitaire catastrophique dans cet environnement, l’insalubrité ambiante qui fait partie du quotidien de ces sans-abris qui fréquentent des toilettes alarmantes en recourant souvent aux caniveaux déjà bouchés pour faire leurs besoins primaires. L’espace actuelle où se trouvent ces compatriotes ne présente pas les garanties de sécurité requises, ces derniers font face aux intempéries et sont exposés à toutes sortes de maladies d’origine hydrique. Selon le secrétaire du comité des expulsés, Alain Makaba, le comité a, à plusieurs reprises, déposé des mémorandums, exhortant les autorités congolaises à fournir d’efforts pour améliorer les conditions de ces refoulés.
Mais le comble de tout est que ces autorités tant urbaines que municipales ne donnent pas l’air d’être interpellées par cette situation. « Il y a près de deux ans depuis que nous plaidons auprès du Gouvernement, pour la construction d’un centre d’hébergement approprié », a-t-il soutenu. Par ailleurs, il déplore amèrement cette mauvaise qualité d’accueil qui leur a été réservée dans leur propre pays, alors que sous autres cieux, le rapatriement des compatriotes est mieux organisé.
Taux de mortalité élevé
Au cours des deux dernières années seulement, plus de vingt enfants sont déjà morts, sans compter le nombre des vieillards. A ce sujet, on a appris le décès d’une maman au sein de la communauté des expulsés, dont le corps est encore gardé à la morgue de l’hôpital général de référence de Kinshasa. La quarantaine révolue, elle aurait succombée suite aux circonstances douloureuses auxquelles sont soumis les refoulés. Il faut préciser que la plupart de ces expulsés qui sont dans le centre de transit, n’ont pas de familles ici à Kinshasa.
Grâce Ewawa