Kinshasa : à la découverte des « chargeurs » dans les arrêts de bus

Ils sont omniprésents dans des parkings de taxi dans la capitale kinoise, ces jeunes gens et parfois des adultes qui crient matin, midi et soir pour indiquer aux passants les destinations des taxis et taxis bus dans les arrêts. On les appelle communément « chargeurs ». Ils sont sous l’autorité de l’Association des conducteurs du Congo (ACCO).Après chaque « chargement », ils reçoivent des conducteurs le « Maray », frais compris entre 100 et 200 francs congolais selon le nombre de sièges du véhicule. Pour les bus, ce frais peut aller jusqu’à 500 francs.
Abordé à l’arrêt Kimbondo, Mukuna indique que grâce à cette débrouillardise, il arrive à payer le loyer  et à se prendre en charge au quotidien. Même cas pour bon nombre de ses amis.
L’argent récolté est ramené à l’ACCO qui, ensuite, rétrocède à chacun un pourcentage convenu.
L’ACCO réserve également une part aux maisons communales respectives afin de permettre à l’autorité municipale de prendre en charge les travaux d’assainissement des parkings.
Les chargeurs dont la plupart n’ont pas eu l’occasion d’aller à l’école, se différencient des « Shegues » par cette débrouillardise. Ils sont d’une grande utilité pour les chauffeurs et pour les passagers.
Mais, ils sont aussi parfois à la base des difficultés de transport. Quand les taxis ou les taxis bus sont difficiles à trouver, ils s’accaparent des places dans le taxi pour l’échanger avec l’argent. Leurs partenaires dans cette combine sont généralement des femmes qui n’ont pas l’agilité physique de gagner une place à bord face aux hommes.

Astrid Bunga

 

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