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Ils ont tous ou presque validé le calendrier électoral publié le 5 novembre 2017 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), fixant l’élection présidentielle le 23 décembre 2018. Mais, leur soutien est assorti des conditionnalités, surtout financières.
Ancienne puissance colonisatrice de la République Démocratique du Congo (RDC), la Belgique, comme d’autres pays occidentaux, a accueilli favorablement le calendrier élaboré par la centrale électorale. En marge des travaux de l’adoption des conclusions, le 11 décembre 2017, par le Conseil des Affaires étrangères de l’Union Européenne portant sur la situation en RDC, Didier Reynders et Alexander De Croo, respectivement vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et ministre de la Coopération au Développement, ont donné la position de Bruxelles sur le processus électoral. Les deux hommes d’Etat belges ont indiqué que leur pays conditionne son appui par l’application intégrale de l’Accord politique signé le 31 décembre 2016.
Les deux ministres belges ont fait savoir que les conclusions adoptées par l’Union Européenne soulignent « la nécessité d’organiser des élections libres et crédibles en RDC et rappellent la volonté de l’UE de contribuer au processus électoral pour autant que des mesures nécessaires soient prises afin de garantir la crédibilité du processus tant sur le plan technique qu’en ce qui concerne l’ouverture de l’espace démocratique ».
Dans la foulée, ont annoncé Didier Reynders et Alexander De Croo, la Belgique a décidé de réserver, dans un premier stade, 5 millions d’Euro en appui aux élections, qui pourront être libérés dès que ces conditions seront réunies. Par ailleurs, Bruxelles promet d’encourager ses partenaires à agir dans le même sens, en restant attentifs aux engagements pris par les autorités congolaises.
Mesures de décrispation politique
En insistant sur l’application correcte de l’Accord de la saint-Sylvestre, les deux ministres belges estiment que « seules des élections libres et crédibles permettront de restaurer la confiance et de répondre aux besoins de la population qui vit des moments difficiles ».
Dans ses conclusions, le Conseil de l’Union Européenne souligne la nécessité de respecter la Constitution et l’urgence de la mise en œuvre intégrale, par le Gouvernement de Kinshasa, de l’ensemble des mesures de décrispation politique prévues par l’Accord de la Saint-Sylvestre. Pour l’UE, l’application de ces mesures auront pour effet de réunir les conditions pour la tenue des élections crédibles et inclusives, mais aussi de rétablir la confiance entre les acteurs concernés et apaiser les tensions politiques, notamment la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires injustifiées, la fin de la duplication des partis politiques, la liberté de la presse et la réouverture des médias fermés.
Cependant, une seule question reste pendante : comment va réagir le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, face à ces nouvelles exigences de la Belgique et de l’Européenne qui conditionnent leurs soutiens financiers pour la tenue des élections en République Démocratique du Congo ?
CN