Plus le mois de décembre approche, plus personne ne connaît ce qui pourrait arriver en République Démocratique du Congo (RDC) si l’élection présidentielle n’est pas organisée. A deux mois de l’échéance fixée par l’Accord de la Saint-Sylvestre, les USA, les Nations Unies et l’Union Européenne vont se pencher sur la crise politique en RDC le jeudi prochain à La Haye, aux Pays-Bas.
L’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch indique dans un rapport rendu public le 10 octobre 2017 que « le Groupe de contact international pour la Région des Grands Lacs se réunira le 12 octobre à La Haye, aux Pays-Bas ». Selon le communiqué de l’ONG précitée, cette réunion, qui connaîtra la par la participation des délégués des Etats-Unis d’Amérique, des Nations Unies et de l’Union Européenne, sera centrée sur la situation politique qui prévaut actuellement en RDC ; notamment sur la matière humanitaire et sécuritaire.
Directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch Ida Sawyer a expliqué que «les partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo devraient montrer au président Joseph Kabila que son comportement abusif ne peut demeurer sans véritables conséquences, en infligeant des sanctions aux membres de sa famille et à ses associés d’affaires qui tirent profit illégalement de ses manœuvres anticonstitutionnelles pour rester au pouvoir ».
Pour elle, « attendre plus longtemps encore ne fera qu’encourager le recours par Kabila à la violence, à la répression et au pillage pour se maintenir au pouvoir, et c’est le peuple congolais qui continuera à le payer au prix fort ».
Des ONG congolaises grondent
Dans la foulée, l’ONG britannique révèle que sept organisations congolaises et internationales ont demandé, le mardi 10 octobre à l’Union Européenne et aux Etats-Unis « de sanctionner les membres de la famille du président Joseph Kabila et ses proches qui tirent profit d’activités illégales en RDC ».
Sur la liste de ces organisations de la Société civile, figurent Human Rights Watch (HRW), l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO), The Enough Project, Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique, (PPLAAF), European Network for Central Africa (EurAc), Rights and Accountability in Development (RAID) et Sherpa.
Sur place en RDC, les résultats issus de cette rencontre sont très attendus par les populations congolaises. Avec une Opposition qui ne semble pas être à la hauteur de contraindre le pouvoir en place à organiser les élections présidentielle et législatives au plus tard le 31 décembre comme prévu dans l’Accord signé par les délégués de la Majorité Présidentielle et le Rassemblement, le peuple ne compte plus que sur les initiatives venus de certains partenaires extérieurs.
CN