Initiateur et Coordonnateur du Mouvement Jeune Ze Vieux (JZV), Jean-Serge Onyumbe fait partie de ces jeunes congolais dont la voix porte haut dans la société congolaise. Candidat à la députation nationale, dans la circonscription électorale de la Funa, à Kinshasa, sur la liste de la plate-forme « Collectif des Indépendants », cet expert en communication, se définit comme un fervent défenseur de la mutualisation d’expériences entre jeunes et vieux pour assurer à la RDC le passage de flambeau entre deux générations. Interview.
Vous êtes l’initiateur d’une structure nommée Jeune Ze Vieux. Pourquoi ce nom et que peut-on retenir de sa mission ?
L’appellation « Jeune Ze Vieux » apparaît à ce jour comme un paradigme, entendez par là, un modèle explicatif d’un fait de société. Nous avons estimé que la société congolaise – de la République Démocratique du Congo (RDC), souffre d’un clivage criant inter-générationnel occasionnant une double conséquence : d’une part, une expertise vieillissante gardée, pire, conservée par les aînés et, d’autre part, une main d’œuvre jeune inopérante parce que non préparée et non parrainée. Jeune Ze Vieux se veut donc être un mouvement fédérateur qui place l’homme au cœur du développement de sa propre communauté.
Aussitôt qu’on vous a vu sur terrain pour implanter votre structure, vous avez lancé une plate-forme nommée « Collectif des Indépendants ». Peut-on conclure que Jeune Ze Vieux était une passerelle pour vous permettre d’embrasser la carrière politique ?
Passerelle? Rires. Les actions que nous voulons pérennes témoignent de notre volonté de prêcher par l’exemple et d’être un partenaire pour l’autorité publique, quant à l’application intégrale des lois et mesures prévues. Puisque vous parlez du Collectif des Indépendants, c’est une organisation ”sui generis” qui est l’expression d’une volonté citoyenne de plus d’un Congolais, non aligné dans un parti politique, de pouvoir participer à la gestion de son pays. C’est de bonne guerre, c’est même citoyen. Il est certes un projet électoral et par conséquent, contextuel et ponctuel, tandis que Jeune Ze Vieux est une institution.
Qui font partie de la plate-forme « Collectif des Indépendants » et dans quel camp politique se situe-t-elle ?
Des candidats indépendants venus de toutes les couches et/ou de tous les coins du territoire national. Mieux, elle est formée des Congolais comme vous et moi, habités d’un esprit citoyen et prêts à s’engager pour le pays. Font aussi partie de la plate-forme, des Congolais qui ne veulent pas porter la croix de ceux qui ont trahi le peuple.
Pourquoi êtes-vous candidat à la députation nationale et quel sera votre discours si jamais vos électeurs vous donnaient un mandat électif ?
Nous sommes candidat pour trois raisons. D’abord, d’un point de vue altruiste. En clair, nous postulons, car être au servir des autres reste notre leitmotiv. Les actions de notre structure en sont le témoignage. Nous nous proposons un total engagement pour l’État, pour les Concitoyens. Ensuite, nous sommes candidat pour concrétiser notre volonté de voir le pays se doter d’une nouvelle classe politique. Il faut des nouvelles énergies pour redynamiser le pays à un moment crucial et, nous sommes convaincus que rester à l’écart de cet enjeu est, une posture complice. Nous devons nous engager. Enfin, notre parcours académique complet et, du haut de nos quelques dix ans de professionnalisme, nous sommes persuadé avoir à donner aujourd’hui, plutôt qu’à recevoir. C’est notre pro deo, pro patria ?
Interview réalisée par
Rombaut KASONGO