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Entre Jésus-Christ et les élections en République dé-mo-cra-tique du Congo, qui viendra en premier ? En tout cas, c’est la question avec un ton d’hyperbole bien dosé que des Congolais et même le monde entier qui regarde ce pays insolite peuvent bien se poser. C’est sans doute exagérer de comparer l’arrivée de Messie à la convocation des urnes dans ce grand pays chrétien, mais l’emballement reste à la hauteur du ridicule qui entoure cette question. Comment expliquer que le même président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), – qui avait éclairé la lanterne des politiques sur l’échéance possible (31 décembre 2017) de la tenue des élections au Centre interdiocésain-, puisse aujourd’hui renvoyer inéluctablement les joutes en 2019 ? En plus, il agit sans attendre l’évaluation de la tripartie CENI-CNSA-gouvernement, comme le veut cet accord signé sous la médiation des évêques catholiques et approuvé non seulement par un peuple aspirant au changement mais aussi par l’ensemble de la « communauté internationale ». Comment expliquer que c’est sous le contrôle du même Corneille Nangaa, à la Cité de l’Union africaine, que la classe politique et sociale, sous la médiation du polémiste togolais Eden Kodjo, ait pu arrêter l’échéance d’avril 2018 pour la tenue des élections ? Aussi, comment expliquer qu’en moins de 8 mois, en 2011, la même CENI, dirigée alors par le pasteur Ngoyi Mulunda, avec comme un secrétaire exécutif un certain Corneille Nangaa, ait pu tout organiser (opérations d’enrôlement des électeurs et, finalement, les élections proprement dites) ? Comment, enfin, Nangaa peut-il être tout heureux d’annoncer à tout un peuple que l’échéance arrêtée dans l’Accord de la Saint-Sylvestre n’était que « politique » et qu’il faudrait compter 504 jours après la fin des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs pour la fin du processus devant coupler la présidentielle aux législatives nationales et provinciales ? C’est comme qui dirait : « Je vous avais mentis ». C’est à peine croyable de se rendre finalement compte que le président de la CENI, les politiques et activistes de la société civile ont roulé des millions de personnes en décembre 2016. Histoire seulement d’apaiser ceux dont le droit légitime de voter ses dirigeants est violé. Mais avec l’asphyxie socio-économique actuelle qui frappe de plein fouet les ménages congolais, personne ne sait vraiment prédire la réaction des Congolais d’ici le 31 décembre 2017. En attendant, leurs heureux menteurs restent inconscients de la bombe à retardement qu’ils posent dans le pays.
CN