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Si le calendrier rendu public le 5 novembre 20217 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est respecté, il ne reste plus que sept mois pour les Congolais se rendent dans les urnes pour élire leurs nouvelles autorités (Président de la République et députés nationaux et provinciaux) le 23 décembre prochain. En attendant, la guerre de positionnement fait rage dans les deux camps : Majorité Présidentielle et Opposition.
Dans les deux camps, la « guerre » entre les différents protagonistes ne se fait pas encore à ciel ouvert. Ils (protagonistes) agissent soit à travers les médias, soit à travers leurs principaux lieutenants. Si au niveau de la Majorité Présidentielle (MP) la bataille politique tourne autour du choix du probable dauphin, dans le camp de l’Opposition c’est le brassard de celui qui représentera cette famille politique à la prochaine présidentielle qui se trouve au centre de l’enjeu.
La barre haut des Tshisekedistes
Au niveau des forces politiques et sociales de l’opposition qui se battent pour l’alternance politique, tout le monde tient à la désignation d’un candidat unique afin d’éviter les erreurs de 2006 et 2011 où ils étaient 11 et 32 contre Joseph Kabila. Cependant, personne ne dit clairement comment sera désigné le « capitaine » de l’opposition. En attendant, les pro-Félix Tshisekedi ne semblent pas attendre le moment venu. Ils sont d’accord pour le choix d’un candidat, pour eux, celui-ci s’appelle Félix Tshisekedi.
Le jour de son intronisation comme président élu de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Félix Tshisekedi s’était montré clair sur ce dossier. « L’UDPS s’est battue pendant trente-six ans pour l’instauration d’Etat de droit, je crois que son heure est arrivée, a-t-il tranché. C’est pourquoi je confirme que je serai candidat lors de la prochaine élection présidentielle pour le compte de notre parti, l’UDPS ».
Réplique des Katumbistes
Comme pour répondre aux tshisekedistes, Gabriel Kyungu, très proche de Moïse Katumbi, candidat déclaré de la plate-forme « Ensemble pour le Changement » a placé la barre très haut. « Pour nous, Moïse Katumbi est notre plan A, notre plan B et notre plan C », déclarait l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex-province du Katanga. Les pro-Katumbi menacent même de boycotter les prochaines élections si leur champion n’est pas autorisé à rentre au pays afin de participer aux élections.
Depuis, les déclarations contradictoires entre les deux camps se multiplient dans les médias, surtout sur la toile. Une déclaration attribuée au député Delly Sessanga, Secrétaire général de la plate-forme « Ensemble » et selon laquelle il aurait affirmé que si Katumbi n’est pas candidat, son camp ne soutiendrait pas Félix Tshisekedi, a suscité la levée des boucliers entre les deux camps.
Malgré les démentis faits par Sessanga et les autres membres de la plate-forme « Ensemble », notamment par Jean-Bertrand Ewanga, mais surtout par Kadia, le Dircab de Félix Tshisekedi, les Tshisekedistes ne semblent pas baisser les armes. Ils se sont déchaînés le mercredi dernier à l’émission « Le débat » diffusée par le radio Top Congo pour « massacrer » le président du parti Envol.
Guerre de leadership
Du coup, les pro-Katumbi et les pro-Félix ont vite oublié leur « ennemi » commun : Joseph Kabila. Et chaque camp ne manque pas des munitions pour tirer sur l’autre. Si les Tshisekedistes ont trouvé de la matière avec la récente visite de Moïse Katumbi à Kigali, au Rwanda, un pays accusé directement ou indirectement d’être impliqué dans le massacre des Congolais dans l’Est de la RDC, les Katumbistes, eux, accusent l’UDPS de s’être rapprochée du pouvoir qui lui a même laissé tenir librement son meeting du 24 avril dernier sur la place Ste Thérèse, à Kinshasa.
En filigrane, la « guerre » entre les deux camps tourne autour du leadership au niveau de l’opposition. Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi se voit, chacun, porté le brassard de l’Opposition face au candidat de la MP. Jusqu’où ira cette guerre qui ne dit pas encore son nom ?
CN