Malgré le contrôle de l’armée et de la police, le régime de Kinshasa n’a toujours pas le cœur net face à la moindre action des opposants. Harcèlements ; interdiction de mouvement ; dédoublement des partis politiques passés à l’opposition. Bref, le climat qui règne entre le camp présidentiel et l’opposition radicale n’augure pas des bonnes perspectives politiques. Du côté du groupe de sept, on réclame des armes démocratiques et rien d’autres !Ayant été pris de court par les manifestations de janvier 2015 contre l’alinéa litigieux de la loi électorale, Kinshasa augmente le niveau de sa vigilance. Mais de quelle manière ? « Nous assistons à toutes sortes de harcèlements de l’opposition », s’est plein le jeudi 28 janvier, Charles Mwando Nsimba, président du groupe de sept partis exclus de la Majorité présidentielle (G7). L’homme s’émeut aussi du dédoublement des partis politiques membres du G7. « Mais qu’est-ce qui va se passer si tout le monde devrait aller au dialogue ? », s’est-il interrogé en faisant référence aux partis « sosies » que la majorité a créés. Le pouvoir ne veut apparemment pas assister, les bras croisés, aux actions de l’opposition. Même la liberté de mouvement passe pour une denrée rare chez l’élu de Moba : « On m’interdit de me rendre dans ma circonscription électorale. Mais qui a peur de qui puisque je ne suis pas armé ? On nous empêche d’expliquer à la population de quoi retourne ce dialogue parce que, ce dialogue, nous n’en voulons pas pour ne pas violer la Constitution ».
Le G7 réclame une arme
Face aux pressions du régime qui sont loin de faiblir, la plate-forme d’opposition tente de résister. Mais pour y parvenir, elle exige une arme : la liberté d’expression. Le président du G7 rappelle la détermination de la plate-forme « à faire face à toutes les pressions », soulignant au passage qu’il n’a pas d’armes. Mais son arme qu’il réclame et qu’on la lui cède, « c’est la liberté d’expression ». Ces libertés de mouvement et d’expression constituent, pour Mwando Nsimba, des armes dont ils ont besoin pour visiblement sauver la démocratie.
DN