Les femmes catholiques de la paroisse Sainte Marie Goretti ont été sensibilisées et mobilisées à la vie politique au cours d’une matinée d’échange organisée à leur intention.
La participation de la femme congolaise à la vie politique est l’accroissement de leur capacité pour renforcer leurs droits et influencer le développement du pays, pense le défenseur des droits de l’homme, Benoit Ngimbi. Orateur de cette rencontre, ce dernier a fait remarquer que l’adhésion des femmes dans les partis politiques est une voie qui peut faciliter leur accès à des postes de responsabilité dans les institutions étatiques. Ces dernières doivent adhérer massivement dans les partis politiques et être candidates, électrices aux scrutins prochains en vue d’une participation politique réelle, a-t-il ajouté.
Benoit Ngimbi a, toutefois, relevé quelques obstacles qui empêchent l’engagement politique de la femme, notamment la difficulté de payer ses cotisations en faveur de la formation politique dans le but de permettre celle-ci à disposer des moyens de ses actions.
Expliquant par ailleurs que la gestion du budget familial, généralement confiée aux hommes, ne permet pas à la femme d’avoir une permission juste des fonds nécessaires pour soutenir un engagement politique.
Pour lui, la participation politique de la femme nécessite un certain niveau d’étude. Bon nombre de femmes congolaises n’ont pas pu évoluer sur le plan éducationnel à cause, entre autres, de la pauvreté des parents, des pesanteurs culturelles, de l’environnement sociopolitique et le mariage précoce, a-t-il regretté, avant d’encourager les femmes participantes à cette rencontre d’échange à inciter leurs enfants à aller plus loin dans leurs études pour permettre leur épanouissement.
Il sied de rappeler que la RDC avait voté et ratifié les instruments juridiques sur la participation des femmes à la vie politique. Les femmes sont invitées à s’intéresser à la vie politique et à soutenir les femmes futures candidates, en perspective des élections qui se pointent à l’horizon en vue de la promotion de la gente féminine. La femme, étant majoritaire, doit se saisir de cette occasion pour se révolter contre la discrimination et la marginalisation pour la transformation du pays.
Rebecca Bulungu