Elu avec 98% de voix à l’issue du Congrès de son parti tenu le 30 et 31 mars derniers, Félix Tshisekedi a été désigné non seulement président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), mais aussi et surtout le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. En, dehors de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Félix Tshisekedi est la énième personnalité de l’opposition à se déclarer publiquement candidat à la magistrature suprême en République Démocratique du Congo (RDC).
Après son élection à la tête de son parti, Félix Tshisekedi a décliné son programme en trois axes. « Je ne sens suffisamment apte pour porter les espoirs des Congolaises et Congolais… Le troisième axe de mon programme, c’est la conquête du pouvoir. Je pense que l’UDPS a passé 36 ans dans l’opposition. Je crois que nous sommes suffisamment aptes à prendre le pouvoir à l’issue des élections qui auront lieu cette année », a déclaré le nouveau président de l’UDPS dans son discours de prise de pouvoir.
Comme son défunt père Etienne Tshisekedi, en 2011, Félix Tshisekedi, adoubé par les combattants de de l’UDPS se dit prêt à se lancer dans la course menant vers le Palais de la Nation et faire aboutir le combat mené par le lider maximo. Au niveau de son parti, personne ne voit la présidentielle se tenir en RDC sans la participation d’un candidat de l’UDPS. « Une élection présidentielle sans l’UDPS et comparable à une coupe du monde sans le Brésil », explique-t-on au niveau de la 10ème Rue/Limete.
Vers une candidature unique
Décidés à obtenir l’alternance politique à l’issue des élections générales attendues le 23 décembre prochain, les principaux leaders de l’Opposition ne jurent que sur la désignation d’un candidat unique. Et cela, malgré la manifestation des ambitions présidentielles de plusieurs candidats pour la magistrature suprême.
Cependant, compte tenu des expériences de 2006 et 2011 où l’opposition n’était pas parvenue à se mettre d’accord d’un candidat unique, plusieurs compatriotes ne croient à la sincérité des leaders de l’opposition. Avec presque la non qualification de Moïse Katumbi – condamné pour trois ans par le pouvoir en place – Félix Tshisekedi fait figure de favori. A moins d’une surprise lors du choix du fameux candidat unique par l’opposition, le fils de feu Etienne Tshisekedi est bien parti pour porter le flambeau de l’opposition le 23 décembre 2018.
Le dauphin de la MP attendu
Les manouvres électorales notées ces derniers temps dans le camp de l’opposition indiquent clairement que cette famille politique est prête pour affronter la bataille du mois décembre prochain. Question : qui sera en face du probable candidat unique que se choisira l’opposition congolaise dans les jours qui viennent ? Il y a quelques semaines, Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement et membre du Bureau politique de la Majorité Présidentielle avait annoncé, sur la Voix de l’Amérique, que le dauphin de Joseph Kabila sera connu au plus tard août prochain.
Depuis, des informations se multiplient sur ce sujet. Le magazine français Jeune Afrique, dans un article intitulé « le bal des dauphins », a cité quatre probables dauphins dont Aubin Minaku, Augustin Matata Ponyo, Adolphe Muzito et Emmanuel Shadary. En dehors de ces personnalités, JA parle aussi d’une surprise qui pourrait le Lieutenant-Général Didier Etumba (actuellement chef d’Etat-major des FARDC, mais qui pourra bientôt aller en retraite).
Jusqu’au mois de juin, le suspense reste entier. Tous les Congolais ont les yeux et oreilles tournés vers la Majorité Présidentielle.
CN