Dialogue : l’opposition va-t-elle céder ?

Finalement, Les Nations unies (Onu), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont tendu la main à l’opposition radicale en vue de l’amener au dialogue. Une équation pour certains opposants, au regard de leur hostilité manifestée contre ces assises convoquées, fin novembre, par Joseph Kabila.

Les Nations unies (Onu), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont appelé, mardi 16 février, les Congolais au dialogue. Un appel qui prend de court le Groupe de sept (G7), la Dynamique de l’opposition et d’autres plates-formes  qui ne jurent que sur les élections dans les délais constitutionnels.
Pour rassurer ces regroupements politiques d’opposition, les quatre organisations brandissent, dans leur communiqué conjoint, des instruments qui excluent toute forme de glissement des scrutins, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.  Déjà lors du dernier sommet de l’UA, en Ethiopie, le secrétaire général des Nations unies avait lancé une sévère mise en garde à l’endroit des dirigeants africains qui sont enclins à violation des constitutions ou qui poussent à créer « des vides juridiques ». Ces dirigeants devraient, selon lui, s’attendre à s’attirer la foudre de la Communauté internationale. En dépit de menaces de cette communauté internationale ainsi que son appel au dialogue, l’aile dure de l’opposition n’entend toujours pas les choses de cette oreille. Va-t-elle répondre à la main tendue de ces quatre organisations ? Pas si sûr. Car, depuis la publication de ce communiqué, l’opposition anti-dialogue reste toujours de marbre. Elle continue visiblement de réfléchir sur ce que pourrait être sa position par rapport à cet appel de pied.

Risque du glissement, pas écarté  
L’appel au dialogue que lance désormais la communauté internationale est capté non sans crainte chez le Front citoyen 2016. Et il y a des sérieuses raisons de s’inquiéter. Premièrement, rien ne garantit aux participants que le chef de l’Etat acceptera d’organiser les élections présidentielle et législatives dans le délai requis par la loi fondamentale.  D’ailleurs, le processus du décaissement mensuel du gouvernement pour financer la révision du fichier électoral risque de s’étendre au-delà de 2016. Seulement 40 millions de dollars sont versés depuis janvier. En raison de 18 et 22 millions de dollars ces deux mois de 2016. Si le décaissement continue sur ce même rythme, l’opération de la révision du fichier pourrait dépasser 2016. Cette situation peut renforcer l’inquiétude de l’opposition de voir le scrutin présidentiel être convoqué dans les délais. Et ce, malgré le dialogue voulu par la communauté internationale. La prochaine réaction du Front citoyen 2016 va sûrement démontrer si l’opposition va céder à l’appel des quatre organisations.

CN        

 

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