Dialogue inclusif: la solution passera par Ban Ki-moon

Le secrétaire général des Nations unies a foulé le sol congolais hier, mardi 23 février. Au menu de sa présence à Kinshasa : Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands lacs, mais aussi rencontre avec la classe politique autour des questions qui fâchent.

C’est sûrement la personnalité internationale la plus recherchée en RDC en prélude du dialogue politique qui s’annonce avec agitation à la veille des élections dont le processus est en panne.  Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est arrivé à Kinshasa via Goma le mardi 23 février.
Beaucoup espèrent que cette visite permettra à la classe politique et sociale de se mettre, une fois pour toute, d’accord sur la nécessité de s’engager à un dialogue politique national. C’est au patron de l’administration des Nations unies que doit revenir la charge de converger les vues notamment en ce qui concerne les préalables à l’organisation de ces assises voulues inclusives.
La communauté internationale qui, à travers les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie, soutient la voie de discussions, a un grand rôle à jouer pour rassurer ceux qui n’adhèrent pas à cette logique. Surtout pour convaincre l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le parti d’Etienne Tshisekedi, contrairement à d’autres poids lourds de l’opposition politique, reste au moins partant pour un dialogue en vue de sortir de la crise. Mais à condition que ce dernier soit organisé sous l’égide de la communauté internationale conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux Résolutions de Nations unies encourageants des discussions politique en RDC. La première force politique d’opposition est de ceux qui ont appelé Ban Ki-moon à désigner un médiateur. Ce qui semble fait avec Edem Kodjo, même s’il l’a fait via Kosazana Zuma, présidente la commission de l’UA. « Nous allons l’écouter, examiner et le répondre », a déclaré Bruno Mavungu, secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi.
A part l’UDPS, le grand défi de Ban Ki-moon serait d’attirer les « radicaux » réunis au sein de la Dynamique de l’opposition, du Front citoyen ou encore du Front anti-dialogue. Dans sa dernière déclaration, la Dynamique de l’opposition a relativement salué le communiqué conjoint de l’ONU, UA, UE, OIF, sans souscrire au dialogue. Reste à savoir si la présence de Ban Ki-moon va les amener à renoncer à leur intransigeance.
Il lui faudra aussi convaincre le G7 qui, à la place du dialogue, prône pour des négociations directes.
Ainsi, le passage du SG de l’ONU à Kinshasa devrait-il être très déterminant dans la mesure où, à part lui, il est difficile d’avoir une autre personnalité internationale qui peut jouer ce rôle de persuasion avec efficacité.

Katz.

 

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