Les députés et sénateurs congolais, qui viennent à peine de clôturer la session ordinaire du mois de mars, sont convoqués en session extraordinaire.
Parmi les matières figure l’examen du projet de loi sur le statut des anciens Président de la République. Longtemps déposé au Bureau du Président du Sénat par le sénateur Modeste Mutinga, ce projet a presque moisi dans les tiroirs au Palais du Peuple.
C’est au moment où le débat politique se corse en République démocratique du Congo au sujet de la volonté de Joseph Kabila de briguer un troisième mandat ou pas, que les deux Chambres du Parlement lèvent l’option de soumettre le projet de Loi à l’appréciation des parlementaires.
Bien plus, le Parlement congolais se réveille au moment où certaines puissances occidentales, notamment la France, les Etats-Unis et la Belgique accentuent la pression sur le pouvoir de Kinshasa pour demander non seulement la tenue de l’élection présidentielle le 23 décembre 2018 – comme prévoit le calendrier publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante – mais aussi et surtout de ne pas voir l’actuel locataire du Palais de la Nation se présenter.
D’après des sources, Kinshasa aurait enfin entendu le message de ses partenaires extérieurs. Malgré les manœuvres observées du côté de la centrale électorale, les Congolais éliront leur nouveau Président en décembre prochain. Surtout, ajoutent les mêmes sources, Joseph Kabila, comme son voisin et ami du Burundi, aurait finalement décidé de respecter l’article 220 de la Constitution.
Du coup, l’idée de désigner un dauphin gagne du terrain du côté de la Majorité Présidentielle. Qui sera l’heureux élu ? La question est sur toutes les lèvres. La suspense a tellement duré que plus personne ne croit encore à cette éventualité. Cependant, le discours sur l’Etat de la Nation que le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, devrait prononcer d’ici fin juin, fait croire à des analystes qu’il pourrait annoncer son retrait de la course pour la présidentielle et ouvrir, dans la foulée, la voie à la désignation, de son dauphin.
Selon des indiscrétions, le portrait-robot du futur dauphin circulerait sous les manteaux dans les milieux politiques de la MP. L’heureux élu, muet depuis plusieurs mois, serait en plein formatage. Des images circulent où on le voit en train de recevoir la « bénédiction » de son mentor. « Père, voici ce que j’ai déjà fait, tu ne seras pas déçu… passes-moi le bâton», semble-t-il dire à son coach tout en montrant ses réalisations.
La Rédaction