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Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (RASSOP), conduit par Félix Tshisekedi, a refusé de rencontrer le chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui a consulté les acteurs politiques et ceux de la Société civile, les 3 et 4 avril. La plate-forme née à Genval, Belgique, exige la mise en application de l’Accord politique signé le 31 décembre 2016 au lieu de le contourner à travers des consultations qu’elle juge parallèles.
En attendant, il nous revient d’apprendre qu’un membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti d’Etienne Tshisekedi, en la personne de Valentin Mubake, avait été reçu hier après-midi au Palais de la Nation par Joseph Kabila. Membre de la délégation de l’UDPS qui avait pris part aux discussions directes conduites par les Evêques catholiques et Conseiller politique de feu Etienne Tshisekedi, Valentin Mubake fait partie des poids lourds du parti. Sa présence en solitaire au Palais de la Nation ne devrait étonner ceux qui suivent, depuis quelques jours, le débat politique au niveau du Rassemblement au lendemain de la mort d’Etienne Tshisekedi.
Contestataire juré de Pierre Lumbi
La désignation de Pierre Lumbi en qualité du président du Conseil des sages du Rassemblement reste l’élément déclencheur de la guéguerre entre Valentin Mubake et la nouvelle direction de l’UDPS.
D’aucuns se souviendront que Valentin Mubake avait récusé Pierre Lumbi devant les Evêques, le jour de la présentation de la nouvelle direction du Rassemblement à la CENCO. Quelques jours après, il (Mubake) s’opposait publiquement au contenu de la lettre laissée par Etienne Tshisekedi, dans laquelle ce dernier aurait choisi Félix Tshisekedi comme le Premier ministre que devra présenter le Rassemblement à Joseph Kabila. « C’est mon nom qui est repris dans la lettre que le président Etienne Tshisekedi a laissée aux Evêques catholiques en qualité de Premier ministre ; parce qu’il me l’avait dit avant son voyage en Belgique », avait-il affirmé. Depuis, Mubake n’épouse presque plus les thèses défendues tant par la direction de son parti que par celle du Rassemblement.
Remplaçant de Félix Tshisekedi ?
Lors de son passage à l’émission « Top presse » de Top Congo Fm diffusée le samedi 1er avril, Félix Tshisekedi avait indiqué que si son cas posait problème pour le choix de Premier ministre, il était prêt à se mettre à l’écart. Dans la suite, il avait affirmé qu’une équipe d’experts travaille sur le programme économique qu’il compte mettre en œuvre une fois à la tête du Gouvernement. « Sinon, ce programme sera appliqué par quelqu’un d’autre qui sera toujours de l’UDPS selon la volonté de tous les membres du Rassemblement », avait tempéré Félix Tshisekedi. Valentin Mubake ne s’est-il pas lancé dans la course pour la succession de Samy Badibanga à la Primature parce qu’étant au courant de ce plan ? C’est la question que d’aucuns seraient tentés de se poser aujourd’hui.
La CENCO disqualifiée pour toujours
Faisant le compte rendu de leur entretien avec le chef de l’Etat, Aubin Minaku, le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle (MP) a indiqué que le chef de l’Etat leur a renouvelé sa volonté de voir les Congolais aller aux urnes dans un bref délai. « Nous nous sommes rendu compte que le président de la République a réaffirmé son engagement à tout mettre en œuvre pour que nous organisions effectivement les élections », a dit Aubin Minaku. Dans la foulée, le président de l’Assemblée nationale a exclu l’idée de voir les acteurs politiques et de la Société civile reprendre leurs pourparlers sous la médiation de la CENCO. «Je crois qu’il faut respecter les Evêques qui ont constaté eux-mêmes la fin des travaux qu’ils avaient dirigé, a tranché Aubin Minaku. Aujourd’hui il n’est plus question des bons offices de la CENCO. Si vous leurs posez la question, ils répondront de la même manière ». En attendant, l’avenir politique de la RDC reste suspendu à l’adresse du chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui devrait avoir lieu aujourd’hui devant les parlementaires réunis en Congrès.
CN