Ce que les Congolais attendent de la visite de Ban Ki-moon

Le secrétaire général des Nations unies sera dans nos murs demain, mercredi 24 février, à l’occasion de la Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands lacs. Mais beaucoup l’attendent sur des questions politiques, surtout dans la persuasion des anti-dialogue.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est arrivé à Bujumbura, capitale Burundaise hier, lundi 22 février, pour un entretien avec Pierre Nkurunzinza. Après le Burundi, Ban Ki-moon va rejoindre la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), via Goma.
A Kinshasa, le secrétaire général des Nations unies prendra part à la Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands lacs. Actualité politique oblige, le Nord-Coréen aura certainement un rôle  important à jouer en ce qui concerne le dialogue politique national qui divise le pays actuellement.
Que faut-il attendre de lui sur cette question sensible ? D’emblée, il sera sans doute question, pour le SG de l’ONU de réaffirmer la position dégagée par les quatre grandes organisations internationales, le 16 février dernier. Dans un communiqué de presse, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie ont appelé les acteurs politiques congolais de souscrire au dialogue pour arriver à l’organisation des élections à « bonne date ». Elles ont, par ailleurs, soutenu la médiation du Togolais Edem Kodjo qui, envoyé par l’UA, avait consulté un large éventail des sensibilités politiques et sociales de la RDC.

Convaincre les anti-dialogue
Mais, là où Ban Ki-moon est beaucoup plus attendu, c’est dans sa capacité à convaincre les anti-dialogue. Pour y parvenir, son discours devrait être rassurant et sans ambiguïté en ce qui concerne le respect de la Constitution, surtout l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Ceci pourrait rassurer particulièrement l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à ne plus hésiter pour aller au dialogue. Le parti d’Etienne Tshisekedi, contrairement à d’autres poids lourds de l’opposition politique, reste positif au dialogue, mais à condition que ce dernier soit organisé sous l’égide des Nations unies. La première force politique d’opposition accordait la confiance à Ban Ki-moon pour désigner un médiateur. Ce qui semble fait avec Edem Kodjo, même s’il l’a fait via Kosazana Zuma, présidente la commission de l’UA.
A part l’UDPS, le grand défi de Ban Ki-moon serait d’attirer les « radicaux » réunis au sein de la Dynamique de l’opposition, du Front citoyen ou encore du Front anti-dialogue. Dans sa dernière déclaration, la Dynamique de l’opposition a relativement salué le communiqué conjoint de l’ONU, UA, UE, OIF, sans souscrire au dialogue. Reste à savoir si la présence de Ban Ki-moon les amener à dire « oui » à ce qu’ils ont toujours répondu par « non ». « Nous allons l’écouter, examiner et le répondre », a déclaré Bruno Mavungu.
Il lui faudra aussi convaincre le G7 qui, à la place du dialogue, prône pour les négociations directes.

Katz.

 

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